Dans le sillage du dernier meneur de chevaux de trait
Le cheval de trait se fait de plus en plus rare, à Sart et Tiège. Au contraire de la cavalcade de Herve qui met un point d’honneur à le réhabiliter.
Publié le 24-03-2014 à 06h00
Depuis plus de 15 ans, Jean-Jacques Birk, de Polleur, fait partie des figures incontournables du carnaval de Sart. C’est qu’il ne passe jamais inaperçu avec son attelage de trois chevaux de trait ardennais qui ouvre le cortège sartois, derrière le Courrier et la Bergère. Mais le meneur serait-il un personnage en voie de disparition?
«Au début, et depuis 30 ans, on pouvait compter sur l'attelage de Willy Ziant. Mais à présent, à 73 ans, il ne voit presque plus et a donc cessé de mener ses chevaux. Je suis donc le dernier à défiler ici avec des chevaux » confie le meneur, non sans une certaine amertume.
D’autant qu’à chacune des haltes, les enfants s’approchent des chevaux pour leur prodiguer l’une ou l’autre caresse. Un réconfort pour le meneur qui ne voit plus désormais autour de lui que des tracteurs de gros gabarit. Nettement moins romantique que le cheval, et sans doute aussi plus facile à diriger.
« Il faut les habituer à la foule, à la musique et aux drapeaux. Le cheval est un animal qui n'a pas une bonne vue. Par contre, du côté de l'ouïe c'est autre chose. C'est un animal noble quand on voit comment il se comporte » dit fièrement Jean-Jacques Birk, qui possède six chevaux au total.
« Pour le moment j'en ai quatre qui travaillent en alternance dans les bois, et comme on peut le voir, il s'agit de chevaux musclés, car ils travaillent. Ce n'est pas pareil pour ceux qui mangent en prairie à longueur de journée » poursuit le meneur.
Mais l’heure tourne, et le moment est venu de se mettre en route pour Fanny, Alisson et Linda, les trois chevaux de l’attelage, qui pèsent chacun entre 800 et 900 kg. Une sacrée force motrice, sympathique et non polluante, pour ouvrir une parade de grande allure…