Les sciences, c’est schtroumpfement amusant

Après New York et Paris, les voici à Wavre. Les Schtroumpfs n’étaient toutefois pas à l’Institut provincial d’enseignement secondaire de Wavre pour tourner un nouveau long-métrage. Non, ils ont prêté main-forte à la soixantaine d’élèves de la 3e à la 6e secondaire en option scientifique (sciences appliquées, technicien-chimiste ou opticien) de l’IPES pour montrer aux écoliers de 5 et 6e primaire des écoles des environs que la science est aussi ludique.

Toute cette semaine, se tient en effet l'opération La Semaine des sciences amusantes qui a lieu tous les deux ans et dont c'est la quatrième édition. Au travers de divers ateliers, les élèves de secondaire, encadrés par une quinzaine de professeurs, font découvrir différentes facettes des sciences de façon divertissante.

Ainsi dans le laboratoire de biologie, les écoliers ont tenté de découvrir pourquoi les Schtroumpfs sont bleus tout en observant, que ce soit à l'œil nu ou au microscope, le cœur et le cerveau d'un Schtroumpf. Car oui, les petits bonhommes bleus ont dû donner leur corps à la science. Si certains petits ont eu des haut-le-cœur – un cerveau, c'est assez impressionnant à voir, sans parler de l'odeur pas très ragoûtante – d'autres au contraire semblaient fasciner à la vue des organes qui provenaient en réalité de bœufs. «Wouah, on est dans Les Experts», lance l'un des élèves de l'école de Blocry (Louvain-la-Neuve) présent hier après-midi.

Un peu plus loin, dans un des labos de chimie transformé en repère de Gargamel, les Schtroumpfs en ont vu de toutes les couleurs: ils ont été foudroyés, carbonisés ou encore transformés en savon grâce à la saponification, une réaction chimique qui permet de créer du savon à partir d’huile et de soude caustique.

Rouge + vert + bleu = blanc

Heureusement, que dans le second labo de chimie, les élèves de l’IPES, aidés par les écoliers, ont recréé des Schtroumpfs à base de tétraborate de sodium et d’alcool polyvinylique.

Les élèves de primaire ont encore découvert la réfraction des rayons lumineux ou compris les interactions entre les trois couleurs primaires (rouge, vert, bleu) qui toutes trois réunies forment le blanc…

Vu que leur section a été lancée l'an dernier, les élèves-opticiens participaient pour la première fois à La Semaine des sciences amusantes. Là, ils ont expliqué comment fonctionnait l'œil, montré comment monter et démonter une paire de lunettes ou encore posé des lunettes sur le nez des enfants pour qu'ils comprennent ce que ça faisait d'être myope. «Si les enfants apprennent beaucoup, nos élèves aussi. Ils sont très investis, même si certains trouvent que c'est une semaine plus dure qu'une semaine de cours normale», sourit la professeur Suzanne Pfeiffer accompagnée par l'opticienne qui donne aussi cours à l'IPES, Yolande Doms.

Il faut écrire qu’en une semaine, ce sont quelque 700 écoliers qui sont passés par les laboratoires de l’IPES.