Benallal amené de force aux assises ce vendredi?
L’agenda de la cour d’assises a déjà pris du retard. Nordin Benallal devrait venir témoigner ce vendredi mais il faudra l’y obliger…
Publié le 10-01-2014 à 06h00
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Près de 70 pages. La lecture de l'acte d'accusation a achevé de plomber la première journée d'audience de la cour d'assises du Brabant wallon. La cour est chargée de juger Yacine Mejnoun, le complice de Nordin Benallal lors de sa tentative d'évasion de la prison d'Ittre par hélicoptère en 2007.
La journée avait mal commencé. La défense de Yacine Mejnoun a vivement contesté l’action des parties civiles estimant que la question de l’intérêt des victimes avait déjà été réglée dans le premier jugement rendu sur l’affaire par le tribunal correctionnel de Nivelles. Ce n’est qu’en début d’après-midi que la cour a rendu sa décision. L’arrêt stipule que les parties civiles sont bel et bien intéressées à ce nouveau procès. Le renvoi de la cour de cassation a annulé tous les effets tant civils que pénaux de la décision du tribunal correctionnel de Nivelles. On repart donc d’une page blanche, a estimé la cour. Peu importe qu’un début d’indemnisation des parties civiles soit déjà intervenu.
Cette question vidée, il était trop tard pour entamer l'interrogatoire de l'accusé. Il débutera ce matin. Et devrait être suivi du témoignage de Nordin Benallal. Ce dernier a cependant fait parvenir un courrier annonçant qu'il n'entendait pas se présenter, de peur de compromettre son passage proche devant le TAP (tribunal d'application des peines). L'avocate générale Fruy a fait savoir que ce refus était un peu court. «Je ne me fais pas d'illusions sur ce qu'il pourrait dire mais par déférence pour la cour, ça se conçoit qu'il se présente .»
Les avocats ont quant à eux plaidé que ce témoignage ne valait pas la débauche de moyens qui l’accompagnerait immanquablement. La présidente décidera ce matin si elle fait ou non usage de son pouvoir de contrainte à l’égard du «roi de l’évasion.»