La police freine l’arrivée de Neupré

La Commune de Neupré quitte la zone de police qu’elle forme avec Seraing depuis 2001 (voir nos éditions des 20 et 30 novembre). Elle souhaite rejoindre la police du Condroz, à qui elle vient d’envoyer un courrier officiel de demande d’entrevue.

Philippe Dubois, président de la zone de police du Condroz (et bourgmestre de Clavier), a acté le courrier et le dossier a été discuté pour la première fois lors du dernier Collège de police, avec les dix autres communes de la zone, et en présence du chef de corps, Philippe Prévot.

La position de la zone? Des réticences… «C'est un fait que nous ne sommes pas demandeur, indique Philippe Dubois. On n'est pas plus emballé que ça… Mais nous ne sommes pas non plus fermés. On accepte le rendez-vous pour voir ce que Neupré a à nous dire. Car là, on ne sait rien. Dans le courrier, aucun argument, aucune approche opérationnelle, financière ne sont avancées.»

Ce qui freine le Condroz à accueillir Neupré? Les différences d'abord. Trop nombreuses selon les bourgmestres de la zone. «Les dix Communes du Condroz sont similaires: rurales et de petite taille. Or, Neupré est une commune de grande taille, 10 000 habitants, de type presque urbaine. Neupré n'est ni sur le même arrondissement judiciaire, ni sur le même arrondissement administratif, électoral. Elle est plus tournée vers Liège et Seraing. Neupré pourrait plutôt se tourner vers Flémalle, zone monocommunale et commune voisine, au profil identique.»

En somme, le président de la zone de police Philippe Dubois ne voit pas pourquoi changer une équipe qui gagne. «Il y a deux ans, on a été interrogées par le fédéral pour faire un feed-back sur la réforme de la police. Les communes du Condroz ont été unanimes: la taille de notre zone est idéale.» Mais avant de fermer la porte à la demande de Neupré, la police du Condroz veut écouter… Une entrevue est d'ailleurs prévue vers le 15 janvier.