La peinture à… l’autocollant du Gros Henry
Christophe Henry réalise des tableaux surprenants avec des autocollants. La récupération est son maître-mot dans son art et sa vie.<
Publié le 04-12-2013 à 06h00
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LGH (Le Gros Henry), un sobriquet sympathique pour un artiste excentrique. Son vrai nom, c'est Christophe Henry. Et son art, c'est de donner vie à une œuvre originale avec un tout petit rien. Enfant, cet artiste freestyle aimait se noyer dans le conteneur débordant de déchets d'autocollants de la société Pacarbel située à Petit-Rechain. «Quand j'avais 13 ans, j'ai recouvert mon sol de ces autocollants. Et bien plus tard, alors que je cogitais sur la réalisation d'un travail artistique, je suis retombé sur ces bandes d'autocollants», confie Christophe.
Avec ces restes, il s'est alors mis à donner vie à un paysage urbain. «Le premier tableau, qui représentait la ville de Londres, est né», se souvient LGH. Fort du succès rencontré lors d'une exposition locale, il a décidé d'en réaliser toute une flopée sur Montréal en s'écartant rarement de deux thématiques : la ville et l'environnement. «Je suis un amoureux de la ville. Elle me ressource et dégage énormément d'énergie. Dans mes œuvres, je représente aussi ses excès : la pollution, les fumées d'usine. C'est un peu le thème de la fin du monde . C'est une façon de dire que tout fout le camp! »
Ce sont des beaux voyages, de l'esprit, qu'entreprend au quotidien l'artiste pepin… En effet, Christophe n'a pas mis un pied hors de son atelier pour réaliser ses œuvres. «Mes tableaux démarrent de simples images trouvées en ligne ou parfois de mon imagination», sourit-il. Et pour coller à sa philosophie de récupération, il réalise des tableaux recto verso. «On utilise les deux surfaces et en plus, quand on se lasse d'une œuvre, on la retourne! »
Une maison 100 % récup !
Une cuisine équipée de vieux tiroirs et bancs d'école, des escaliers faits maison avec des restes de bois… Offrir une seconde vie à un objet, c'est le quotidien de Christophe. Et sa maison pourrait d'ailleurs remporter le prix de la récup de bon goût! LGH est d'ailleurs prêt à proposer ses services aux personnes qui voudraient une demeure artistique. Pour ceux qui souhaiteraient découvrir une partie de son travail, un bel exemple se trouve à la nouvelle taverne «Be Good In» dans le centre de Pepinster, avec une fresque représentant l'usine Textile.
Parallèlement à sa volonté de poursuivre les expositions ici ou ailleurs, LGH souhaiterait aussi créer un atelier créatif ouvert au public dès le printemps prochain.
Pour le contacter : chenry.freestyle@gmail.com ou 0474/ 79 51 55