Après l'assaut du lac Titicaca, il abandonne dans le désert
L’aventurier mouscronnois Louis-Philippe Loncke a connu son premier échec lors de sa traversée des déserts salés de Bolivie.<
Publié le 27-11-2013 à 08h09
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Louis-Philippe Loncke enchaîne les défis lors de cette année 2013. À peine son tour du lac Titicaca terminé, l’aventurier a tenté de traverser les principaux déserts de sel Boliviens d’une seule traite. Le Mouscronnois voulait se payer le scalp du Salar d’Uyuni, le plus grand désert salé du monde ainsi que celui de son petit frère du Nord, le Salar de Coipasa. La marche devait durer huit jours pour une distance totale de 250 kilomètres. Le tout en autonomie complète avec un sac contenant 33 litres d’eau et 8 kg de vivres sur le dos.
Hélas, Louis-Philippe a enregistré son tout premier échec. Il a en effet dû jeter l'éponge à l'aube de son septième jour de marche, handicapé par deux ampoules aux talons: «Cela rendait ma progression trop lente pour tenter d'effectuer les derniers 87 kilomètres en 30 heures, ce qui correspondait à la quantité d'eau qu'il me restait, explique-t-il. C'est la première expédition que j'abandonne, je n'étais pas assez fort et j'ai fait des erreurs dans ma préparation.»
Habitué aux milieux hostiles, Louis-Philippe Loncke a beaucoup souffert lors de cette traversée ambitieuse: «Comme dans toute expédition qui vise un exploit en autonomie complète, le début est très lent. Mais, ici, avec l'altitude, la chaleur, le poids du sac et l'air salin intense, j'ai commencé à saigner du nez après seulement deux heures de marche. L'air salin brûle tout. À partir du cinquième jour mes glandes salivaires ne fonctionnaient plus. Le sixième jour, j'ai presque fait une syncope à cause d'une surchauffe vers 15h30. J'ai eu juste le temps de poser mon sac à dos droit, maintenu par les bâtons de marche, pour me donner quarante centimètres carrés d'ombre pour coucher ma tête dans ce carré et refroidir pendant une heure.»
L'homme n'entend cependant pas rester sur un échec. Il entend d'ailleurs tenter à nouveau l'expérience dans le futur: «J'espère trouver le temps d'effectuer une deuxième tentative dans les prochaines années. Je sais déjà comment je procéderai. Il me faudra diminuer le poids du sac et donc emmener moins d'eau et de vivres. Cela augmentera le risque mais nécessitera un effort physique moindre et permettra une traversée plus rapide en sept jours.»
L'ambition de la traversée des déserts boliviens était d'en apprendre un peu plus sur la capacité d'un homme à résister à ce milieu hostile: «Cela en déterminant un protocole de gestion de l'eau tout au long d'une journée de marche. Savoir quand et comment boire permettrait en effet à des conducteurs de véhicules qui auraient eu un accident de s'en sortir en marchant vers un village. À l'approche du Dakar 2014, cela aiderait autant les participants que les locaux. Il n'est pas rare que des véhicules soient bloqués sur le Salar loin des routes de sel habituelles.»