Prison de Marche: «Ce n'est pas normal de payer pour eux !»
La nouvelle prison de Marche ouvrait ses portes au public durant cinq jours. Quelque 10 000 curieux ont profité des visites guidées.
Publié le 25-10-2013 à 07h48
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Dix mille! C'est le nombre de visiteurs ayant transité au sein de la prison de Marche ces derniers jours. Rien que ça. Les visites guidées s'achevaient ce mercredi. L'occasion de récolter plusieurs réactions.
Dès l’entrée dans l’enceinte, chaque véhicule est orienté vers les places de parking disponibles qui, soulignons-le, ne sont pas légion. La visite terminée, le public paraît épaté, étonné, voire choqué. Nombre de personnes prennent conscience de l’ampleur des lieux et, surtout, de l’environnement carcéral.
« Pas si luxueux »
Les avis semblent partagés concernant l'opulence tant annoncée de cette nouvelle prison. Beaucoup d'exagérations dans les premières impressions? «Je n'ai pas du tout retrouvé l'idée de palace qui circulait un peu partout, lance une femme à son mari au sortir de la visite. C'est même petit. C'est une prison ma foi.» Une certitude demeure toutefois : l'argent.
Trop coûteux ou pas? Toujours est-il que le dispositif de sécurité mis en place semble tout à fait répondre aux attentes. De ces câbles qui s'entremêlent en hauteur pour éviter une évasion héliportée aux portemanteaux antipendaison qui cèdent sous un poids supérieur à six kilos, tout a été aménagé pour réduire les risques au maximum. Un agent de sécurité ne manque pourtant pas de rappeler que le risque zéro n'existe pas. «Vous savez, j'ai tout connu dans ma carrière, insiste l'un des nombreux agents de sécurité présents au sein de la prison et devenus guides d'un jour. J'ai décroché un pendu, essuyé une bagarre générale, assisté à des agressions solides… Tout connu, sauf la prise d'otage.»
Un point de la visite réconciliait toutes les personnes présentes : les pièces de visite libre. Plusieurs sourires mêlés à de la pitié. Le détenu, en compagnie de la personne de son choix, a droit à une heure et demi, sans la surveillance de gardiens. Un divan, pas de lunette… Le lien est aisé. L’affaire réglée, c’est retour cellule. Triste vie luxueuse, tout de même.
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