« Non à la cartographie éolienne ! »
Selon la Région wallonne, la commune pourrait accueillir une vingtaine d’éoliennes. Les riverains se mobilisent et désirent le soutien communal.
Publié le 23-10-2013 à 06h00
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Le comité de riverains «les paradis de l'Escaut» avait convié la population celloise à une réunion d'information sur la nouvelle cartographie éolienne de la Région wallonne. Mails, toutes-boîtes, invitations à la presse, affiches, banners publicitaires: tout avait été fait pour rassembler un maximum de public. Ils étaient une petite centaine à avoir répondu présent. Thierry Eeman, l'un des organisateurs, a résumé les divers dossiers éoliens qui ont émaillé les dix dernières années dans l'entité celloise: le projet Ventis en 2002 au Grand Breucq à Escanaffles, refusé pour des raisons écologiques et environnementales; le projet Galactic le long de l'Escaut à Pottes, abandonné avant l'étude d'incidences au vu du grand nombre de points négatifs relevés (Natura 2000, zone migratoire) et le dernier projet en date: Eneco à Molenbaix-Hérinnes qui est actuellement en stand-by suite à des recours de riverains auprès du Conseil d'État et de l'action en référé de la commune de Celles.
La nouvelle cartographie proposée par la Région wallonne est actuellement soumise à enquête publique. Elle devait se clôturer fin octobre, mais au vu des difficultés rencontrées par certaines communes wallonnes, le délai a été postposé d'un mois. «Cette carte reprend la zone des cinq éoliennes annoncées ainsi que d'autres zones potentiellement exploitables: le site du Grand Breucq, les rives de l'Escaut… L'inquiétant, poursuit Thierry Eeman, c'est que plusieurs zones d'extension sont délimitées aux abords des cinq éoliennes prévues par Eneco. Au final, l'entité de Celles pourrait accueillir une vingtaine de turbines. Notre inquiétude est donc grande».
«Les paradis de l'Escaut» ont également relevé quelques erreurs. Parmi celles-ci: une zone jugée potentiellement instable karstiquement lors du premier projet de Ventis est encore mentionnée sur la carte, le mesurage aurait été réalisé à partir des habitations et non des parcelles de terrain… «Le coût des certificats verts est actuellement de 174€ par ménage et par an. Pour respecter ces engagements en matière d'énergie renouvelable, la Région wallonne doit poursuivre sa politique et cela pourrait atteindre près de 400€ à l'horizon 2020, continue Thierry Eeman. La population finance donc des projets de promoteurs privés».
Dans la salle étaient présents les deux bourgmestres concernés. Marc D'Haene a confirmé: «L'administration de Pecq attend la fin de l'enquête avant de prendre une position définitive mais nous poursuivrons notre collaboration avec la commune de Celles». Quant à Véronique Durenne, elle a répondu aux accusations qui mettaient en avant le manque d'informations dispensées par la commune: «Nous avons communiqué par l'intermédiaire de la presse, par campagnes d'affichage et via notre site internet. Que faire de plus? Nous ne faisons pas marche arrière. Nous allons motiver notre refus».