Michel Lelièvre nie être trafiquant

En 2004, Michel Lelièvre, un lieutenant de Marc Dutroux, fut condamné à vingt-cinq ans de réclusion pour enlèvement et séquestration d’enfants, association de malfaiteurs et trafic de drogue. Il est actuellement emprisonné à Ittre où les jours lui semblent longs.

En juin dernier, le TAP (tribunal d’application des peines) marqua son accord pour cinq sorties d’un maximum de huit heures chacune soigneusement encadrées et, le 16septembre, il reporta au 9décembre l’examen de sa demande de détention limitée, étape vers une hypothétique libération conditionnelle.

Michel Lelièvre est revenu sur la scène judiciaire ce lundi en correctionnelle à Nivelles. Il s’est constitué partie civile contre Fabrice D., un codétenu âgé de 33 ans, originaire de Charleroi, dans la cellule duquel une fouille mit à jour douze grammes d’héroïne.

Interrogé le 20décembre 2011 quant à leur provenance, ce dernier donna une liste de noms dans laquelle figure celui de Lelièvre. Tous les détenus cités ont nié avoir quoi que ce soit avec cette découverte.

Seul Michel Lelièvre a réagi et son avocat Yves Bertrand, qui le représentait à l'audience et s'est borné à plaider l'euro symbolique, en a expliqué la raison : «En attendant l'issue de ce procès nivellois, le TAP estime avoir une raison suffisante pour s'opposer à la libération conditionnelle de mon client qui n'a fait l'objet d'aucune sanction disciplinaire pour ce fait.»

Fabrice D. réitéré ses dires à propos de Lelièvre. «Il m'avait remis l'héroïne que je devais transmettre au préau mais je ne pouvais pas citer son nom. C'est la vérité.»

Une vérité qui n’est pas celle du parquet, lequel a requis une peine mesurée (moins d’un an de prison) pour la prévention de dénonciation calomnieuse.