Assises : l’avocat général réclame la culpabilité de Xavier Lurquin
L’avocat général Olivier Warnon a requis ce jeudi matin devant la Cour d’assises de Liège la culpabilité de Xavier Lurquin, un Liégeois de 23 ans, pour des faits de meurtre pour faciliter le vol.
Publié le 17-10-2013 à 12h17
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L’accusation a relevé que les dénégations de l’accusé ne résistaient pas à l’analyse des faits.
Didier Hodeige a été tué entre le 26 septembre et le 1er octobre 2011 à Liège. Xavier Lurquin est accusé de cet homicide, suspecté d’avoir porté plus de 60 coups à la victime puis d’avoir tenté d’incendier son corps et d’avoir volé ses effets personnels. Mais Xavier Lurquin nie, malgré des indices lourds à sa charge.
Pour le ministère public, les dénégations de Xavier Lurquin ne tiennent pas la route tandis que son attitude est choquante et pathétique. «Il est comme un enfant qui a la bouche maculée de chocolat et qui prétend pourtant qu’il n’a pas touché au pot de pâte à tartiner», a souligné l’avocat général.
L’avocat général Warnon a affirmé que les faits se sont déroulés la nuit du 27 au 28 septembre 2011. Didier Hodeige a été massacré par son agresseur qui a utilisé une violence très importante. Des traces de coups de couteau, d’étranglement et d’égorgement ont été mises en évidence par les experts. L’auteur des faits a tenté d’incendier le corps de la victime.
Dans son réquisitoire, Olivier Warnon a soutenu que Xavier Lurquin a commis un vol au préjudice de Didier Hodeige et qu’il l’a tué pour faciliter ce vol. L’avocat général a souligné de nombreuses contradictions dans les déclarations de l’accusé ainsi que des contrevérités. «Xavier Lurquin veut noyer le poisson mais je n’ai pas la moindre hésitation sur le fait qu’il est l’auteur d’un meurtre. De plus, il a signé son crime. Fasciné par la seconde guerre mondiale, il a tagué le corps de sa victime d’inscriptions nazies. C’est une bévue hallucinante! Cerise sur le gâteau, c’est lui qui a donné la clé du mystère en précisant à l’audience la signification de certaines inscriptions relevées sur le corps de la victime», a exposé M. Warnon.
Un fond psychopathique
Avant ce réquisitoire, la partie civile avait mis en évidence certains traits de la personnalité de l’accusé. Me Vincent Sauvage a souligné que Xavier Lurquin a été impliqué dans plusieurs scènes de violences, dont la dernière remontait à une semaine avant les faits. Depuis sa rupture avec sa compagne, il était à la rue et n’avait plus rien à perdre. L’avocat a exposé que, dans le milieu des marginaux, Xavier Lurquin s’était inventé un personnage de «militaire» pour se donner de la contenance.
Me Sauvage a décrit le fond psychopathique de l’accusé et le fait qu’il n’assume jamais ses responsabilités. «Il estime toujours que tout ce qui lui arrive est de la faute des autres. Quand il est désinhibé par l’alcool, ses frustrations remontent et sa violence explose», a souligné l’avocat de la maman de Didier Hodeige.
La partie civile a relevé que Didier Hodeige n’avait comme ennemi que Xavier Lurquin. C’est Lurquin qui est la dernière personne vue en compagnie de la victime. C’est aussi Lurquin qui s’est confié à des témoins, révélant qu’il avait tué la victime. «Il a porté plus de 60 coups à la victime. C’est un acharnement épouvantable! «, a plaidé Me Sauvage.