Procès d’Orlando Leblond: le ministère public requiert la culpabilité
Le jury de la cour d’assises du Hainaut, présidée par Olivier Delmarche, a entendu mardi le réquisitoire du ministère public qui a réclamé la culpabilité d’Orlando Leblond, Ludovic Fichof, Jessy Dupont et Logan Mary.
Publié le 15-10-2013 à 18h36
:focal(1464.5x1345.5:1474.5x1335.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/WMDIPPD7BZGJVA5FKSOSGM2YTQ.jpg)
Orlando Leblond doit répondre de prise d’otage lors de son évasion de la prison de Huy le 18 juillet 2011, de l’homicide de Karim Bourzami à Anderlues le 10 décembre 2011 et de nombreux braquages. Ludovic Fichof, Jessy Dupont et Logan Mary sont accusés de complicité pour certains des faits.
Hormis Jessy Dupont, les trois autres accusés reconnaissent les faits qui leur sont reprochés. En plus de leurs aveux, de nombreux éléments matériels établissent leur culpabilité: les vidéos de surveillance, les témoins, la balistique.
L’avocat général s’est attaché à démontrer tout au long de son réquisitoire la culpabilité de Jessy Dupont, qu’il considère comme co-auteur des faits. «Dès le premier jour, il remet une arme à Leblond et cinquante cartouches. C’est indiscutable, il est dès lors co-auteur de tous les faits commis avec celle-ci. Il fournit l’hébergement, les informations, de l’argent», a affirmé Marc De Brackeleer.
Pour l’avocat général, si Orlando Leblond semble en apparence être le meneur parce que c’est lui qui prend les décisions, Jessy Dupont, Ludovic Fichof et Mary Logan ne sont pas que des suiveurs, tel qu’ils tentent de le faire croire.
«Si Leblond vole, Jessy Dupont lui fournit l’arme et la logistique», a précisé l’avocat général en ajoutant que Ludovic Fichof a participé à la prise d’otage puis a fait le guet lors des braquages commis à deux. Logan Mary a ensuite pris le relais.
Malgré les aveux des accusés, de nombreux points restent nébuleux. Selon le ministère public, chaque dossier connaît des zones d’ombre mais l’essentiel pour établir la culpabilité est que les éléments constitutifs des infractions soient réunis.
«Il ne faut pas laisser des détails polluer votre réflexion. Toute la vérité n’a pas été dite mais la vue d’ensemble constitue une évidente réalité», a conclu le ministère public.
La parole sera donnée à la défense mercredi.