Procès d’Orlando Leblond: les parties civiles plaident la culpabilité des quatre accusés
Lundi après-midi la cour d’assises du Hainaut, présidée par Olivier Delmarche, entendait les plaidoiries des parties civiles au procès d’Orlando Leblond, Ludovic Fichof, Jessy Dupont et Logan Mary.
Publié le 14-10-2013 à 18h30
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Orlando Leblond doit répondre de l’homicide de Karim Bourzami à Anderlues le 10 décembre 2011, de prise d’otage lors de son évasion de la prison de Huy le 18 juillet 2011 et de plusieurs braquages.
Le 10 décembre 2011, Orlando Leblond après avoir braqué une station essence à Anderlues avec Logan Mary, a tiré sur Karim Bourzami et blessé Laurent Caldana. Me Jean-Philippe Mayence, conseil de Florent Caldana, a demandé aux jurés d’écarter la thèse, qu’il qualifie de farfelue, avancée par les accusés, à savoir qu’ils ont tiré sur les victimes parce qu’ils avaient tenté de les écraser, et de retenir la tentative de car-jacking.
«Ce serait une bévue incroyable et une insulte à l’intelligence d’imaginer que les deux victimes aient voulu écraser ces deux hommes armés qu’ils ne connaissaient pas», a affirmé l’avocat. Après avoir tenté de démontrer la culpabilité d’Orlando Leblond et Logan Mary, Me Jean-Philippe Mayence s’est attaché à établir la qualité de co-auteur de Jessy Dupont en pointant une dizaine d’actes qu’il a réalisés sans lesquels les faits n’auraient pas pu être commis.
240 questions pour les jurés
Parmi eux, il souligne l’hébergement que Jessy Dupont a fourni à Orlando Leblond dès son évasion, les informations qu’il lui a transmises pour permettre certains des vols et l’arme qu’il lui a donnée. Me Marino Santarelli, conseil de la famille de Karim Bourzami a également mis en exergue la tentative de car-jacking commise par Orlando Leblond et Mary Logan.
Pour l’avocat, Karim Bourzami et Florent Caldana n’étaient pas à la recherche des braqueurs. En aucun cas ils n’auraient pu les identifier, l’image de vidéo surveillance qu’ils ont pu voir à la station essence de Anderlues ne montrant que des silhouettes vêtues de noir sans aucune possibilité de distinguer les auteurs. Le tir en plein cœur, à bout portant, par Orlando Leblond, démontre à suffisance selon l’avocat, l’intention d’homicide qui animait l’accusé.
La journée de mardi sera consacrée au réquisitoire du ministère public qui a annoncé qu’environ neuf heures lui seraient nécessaires pour analyser les deux cent quarante questions auxquelles devront répondre les jurés.