Conquérir des parts dans le supérieur
Le développement de la Wallonie picarde passe par la conquête de parts dans l’enseignement supérieur. Un nouveau «certificat» en témoigne.
Publié le 25-09-2013 à 06h00
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L'UMons, l'ee-Campus, l'UVHC (Valenciennes), le MIC (Microsoft) et PME 3 000 lancent un certificat d'université d'executive master en e-entrepreneurship à Tournai. Il s'agit d'une formation de niveau universitaire visant à «développer l'esprit d'entreprendre ainsi que les capacités d'innovation et de création des participants. Elle a pour objectif de les préparer à mettre en œuvre un projet de création d'entreprise active sur internet».
Elle est accessible aux personnes disposant d’un diplôme de deuxième cycle ou pouvant justifier de cinq années d’expérience utile. Les cinq modules (en horaire décalé, à raison de 3x3 h/semaine) représentent 46 crédits.
«Le seuil d'ouverture pour une telle formation, c'est cinq personnes , précise le vice-recteur au développement institutionnel et régional de l'UMons, l'économiste Giuseppe Pagano. Je ne peux pas dire combien seront intéressées mais selon les expériences que nous avons dans d'autres secteurs à Charleroi et Mons , cela devrait aller de dix-douze personnes jusqu'à vingt.»
Le ministre-président et bourgmestre Rudy Demotte a dit toute l’importance de ce type de formation en Wallonie picarde. L’offre universitaire est terriblement déséquilibrée dans l’eurométropole. Si la Wallonie picarde n’a pas vocation à rejouer la fable de la grenouille et du bœuf face à Lille et Courtrai, elle ne peut pas non plus prendre les choses comme une fatalité : l’aptitude à créer de la valeur ajoutée passe largement par les formations supérieures.
C’est dans cet esprit qu’est né voici trois ans le concept d’e-campus, alors envisagé sur le site ex-douanier de Lamain-Camphin. Depuis, on le sait, les opportunités du Negundo à Tournai-Ouest ont changé la donne. Lamain devrait accueillir à terme un parc de spin-off, en lien avec le parc de la Haute-Borne à Villeneuve d’Ascq.
Le choix des «métiers de l'internet» a découlé de l'expertise logistique régionale : au-delà des «camions», il y a les réseaux dématérialisés, les flux de données… La logistique transparaît d'ailleurs dans le vocabulaire de M.Demotte : «l'eurometropolitan e-campus se veut une plate-forme multimodale de l'enseignement supérieur. […] Mon ambition est qu'un décret puisse consacrer cette nouvelle formule d'organisation «coopérative» d'enseignement supérieur. […] Et tant pis, si ça semble vaniteux, elle est en cohérence parfaite avec le plan Marschall 2022.»
G.E.
Nous avions présenté l’ee-campus le 29mars dernier (faire une recherche google sur ee-campus et l’avenir)