Des tests de luminosité sur l’enseigne Coca-Cola à De Brouckère
La Ville de Bruxelles teste actuellement la luminosité de l’enseigne Coca-Cola de la Place De Brouckère. Objectif : établir enfin le cadre légal qui permettra d’octroyer le permis d’urbanisme au géant de la boisson. Du côté de l’opposition écolo, on la trouve amère.
Publié le 28-08-2013 à 10h07
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Coca-Cola et la Ville de Bruxelles ont opéré ces derniers jours des tests de l’intensité lumineuse sur le fameux panneau publicitaire de la place De Brouckère. Ces tests doivent définir au mieux le niveau lumineux nécessaire à la lecture du panneau de jour comme de nuit, sans enfreindre les règlements.
Ces tests devraient aussi permettre de délivrer le permis au géant de la boisson. Car depuis son installation en 2011, le nouveau panneau LED s'affiche hors de tout cadre légal, alors que la Ville perçoit une taxe mensuelle de 10.000€ pour la présence de cette publicité sur l'un de ces immeubles. A Bruxelles en effet, l'affichage publicitaire sur les bâtiments est interdit. Il faut donc créer une exception pour cette enseigne, se basant sur son caractère historique.
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«Plus fort par temps clair»
Pour rappel, en 2011, Coca-Cola a remplacé l'historique panneau présent depuis plusieurs décennies sur la place De Brouckère par un nouvel affichage utilisant la technologie LED moins énergivore. Mais l'intensité du panneau est la pierre d'achoppement à l'octroi du permis d'urbanisme. Fin 2011, la Région a exigé de Coca-Cola qu'elle se mette en règle alors que la Ville ne l'estimait pas nécessaire.
À l'été 2012, la commission de concertation de la Ville a accordé au panneau le droit de rester sur le toit de l'ancien Hôtel Continental, mais à condition de diminuer l'intensité de sa luminosité, à la demande de Bruxelles Environnement. Les tests de cette semaine visent à établir ces normes. «Le panneau doit briller plus fort par temps clair que par temps sombre», indique le porte-parole de l'Échevin de l'Urbanisme Geoffroy Coomans à Brusselnieuws. «A terme, des standards vont être mis en place, qui permettront de régler automatiquement l'intensité lumineuse de cet écran de 5m sur 11 en fonction de la luminosité extérieure: temps couvert, obscurité, plein soleil…», promet Geoffroy Coomans.
«Tout ça sans permis d’urbanisme»
Dans les rangs de l’opposition, on renâcle toujours. «Le panneau change chaque jour alors que l’avis du comité consultatif avait prévu que la publicité ne pouvait se transformer en panneau déroulant», peste l’Écolo Marie Nagy. «Tout ça sans permis d’urbanisme. Pourtant, les règlements devraient être les mêmes pour le citoyen, la Régie de la Ville ou Coca-Cola, non?»
Pour Geoffroy Coomans, cette animation n’est pas un problème car l’avis de Bruxelles Environnement n’est pas contraignant. «La plupart du temps, l’écran reste immobile», assure l’échevin à Brusselnieuws. «Mais ça peut aussi changer, comme lorsque le panneau a été transformé en drapeau belge lors de l’abdication du roi. Ce n’est pas un problème».