Un Mouscronnois à l’assaut du lac Titicaca en kayak
L’aventurier mouscronnois Louis-Philippe Loncke est parti pour six semaines de kayak autour du lac Titicaca.
Publié le 22-08-2013 à 07h30
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Les défis se suivent et ne se ressemblent pas pour l'aventurier Louis-Philippe Loncke. Après un tour de Belgique sur les cours d'eau en 2011 et une traversée de Pologne à pied et en kayak en 2012, le Mouscronnois a cette fois pris la direction du Pérou. Depuis vendredi, Louis-Philippe est parti pour un périple de 6 semaines en kayak sur les eaux du lac Titicaca.
L'explorateur et son équipier péruvien Gadiel Sanchez Rivera longeront les côtes du plus grand Lac d'Amérique du Sud. L'expédition intitulée sobrement «Titikayak » poursuit plusieurs objectifs. Le premier est scientifique et consistera à prendre des mesures précises du lac. Le second est écologique puisque les deux aventuriers entendent sensibiliser à la pollution qui représente une menace pour le lac et pour les populations qui vivent autour. «Comme la plupart des gens, je n'avais aucune idée qu'un lac si connu puisse être en danger, explique Louis-Philippe Loncke au travers d'un communiqué. Il y a de nombreux articles sur le sujet mais c'est comme si on n'y donnait pas assez d'attention. Il faut aider les villes en construisant des infrastructures pour purifier l'eau avant qu'il ne soit trop tard.»
1100 kilomètres sur le lac
Vendredi, les deux aventuriers ont donc mis leurs kayaks à l'eau à hauteur de Puno. Tout au long des 1 100 kilomètres qu'ils navigueront, Louis-Philippe et Gadiel réaliseront des pointages GPS afin de déterminer précisément la position actuelle des côtes : «Les côtes pourraient en effet changer dans le futur si le Titicaca n'est plus suffisamment alimenté par les rivières, indique Louis-Philippe Loncke. L'évaporation de l'eau pourrait également avoir un impact sur la physionomie du lac. »
Outre des mesures, des clichés des rives seront également pris. Il s'agira d'établir le tout premier inventaire photographique des rives du lac : «Dans le futur, cela permettra de se rendre compte de l'évolution des rives. Un peu comme on le fait pour les glaciers. »
Pas sans risque
Les deux explorateurs iront également à la rencontre des habitants des rives du Titicaca pour discuter avec eux des difficultés engendrées par la pollution : «Ce sont des produits chimiques industriels qui empoisonnent le Titicaca, relève Louis-Philippe Loncke. Or l'installation de stations d'épuration peut améliorer la situation. C'est aux pays riches d'investir dans une technologie efficiente pour préserver le milieu naturel. »
Pagayer pendant trois semaines sur le lac Titicaca à 3 810 mètres d’altitude est aussi une performance sportive. L’hiver en Amérique du Sud ajoutera une difficulté supplémentaire, le sens des vents peut en effet changer brusquement. L’expédition n’est pas non plus sans danger. Certaines zones du lac sont en effet occupées par des contrebandiers et des trafiquants de drogue…