L’urgence pour se prémunir du chantier des éoliennes
Les conseils communaux de Celles et de Pecq vont prendre des mesures pour se prémunir des travaux du parc éolien.
Publié le 18-07-2013 à 06h00
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Les élus cellois sont convoqués ce soir; ceux de Pecq, dans l’urgence, vendredi à 18 h. D’un côté, le point sera ajouté en début de séance à l’ordre du jour; de l’autre, il justifie à lui seul la tenue de ce conseil communal.
Les deux assemblées vont adopter des mesures pour se protéger du chantier relatif aux éoliennes que la société Eneco veut implanter sur les territoires de Molenbaix et de Hérinnes.
Deux recours en attente
La commune de Celles est, rappelons-le, unanimement opposée à la venue sur ses terres de ce parc éolien dont le permis remonte déjà à 2011. Elle travaille en étroite collaboration avec la commune de Pecq qui est aussi impactée par le projet du fournisseur d’énergie.
Deux groupes de riverains avaient pris le relais, en quelque sorte, de la contestation, malgré l'avis favorable du ministre Philippe Henry (Écolo), en introduisant deux recours en annulation devant le Conseil d'État il y a deux ans. À ce jour, la plus haute juridiction administrative ne s'est pas encore prononcée. Les opposants ne comprennent toujours pas l'attitude d'Eneco à vouloir absolument commencer les travaux à la rentrée de septembre sans attendre la décision du Conseil d'État. Les bourgmestres de Celles et de Pecq, de surcroît, n'acceptent pas le transit de 550 camions et de 85 convois exceptionnels sur leurs voiries respectives.
Face aux craintes énoncées, une réunion s'est tenue entre les édilités et la société de Grand-Leez qui a proposé un nouvel itinéraire pour les camions, «un itinéraire répartissant les convois de manière équilibrée et qui évite un maximum les zones d'habitats afin de préserver la tranquillité de deux entités», selon un communiqué diffusé par Eneco la semaine dernière.
«Eneco Wind Belgium a insisté sur son engagement à se comporter en tant que bon voisin dans les communes où il construit et exploite ses parcs. Il se félicite d'avoir fait face à ses engagements concernant le tracé. Il espère que les communes de Celles et de Pecq se montreront constructives dans les prochains jours et qu'un compromis qui agrée les différentes parties soit trouvé le plus rapidement possible.»
Ester en justice
Mais il reste encore une pierre d'achoppement dans ce dossier : le début des travaux qui est programmé après les vacances… Les communes avaient bien imaginé plusieurs scénarios pour contrecarrer les desseins d'Eneco, comme par exemple interdire les voiries aux engins de plus de 7,5tonnes. Cela s'est révélé impossible : Celles et Pecq abritent trop de sociétés de transport et d'agriculteurs pour «pénaliser» de la sorte des usagers de la route. Et puis, seul le ministre Carlo Di Antonio (cdH) pouvait prendre ce genre d'arrêté pour les routes régionales empruntées; on imagine le responsable des Travaux publics bien en peine de dédire le ministre de l'Environnement.
Alors quoi? Les communes de Celles et de Pecq vont proposer d’ester en justice pour interdire le lancement du chantier du parc éolien avant que le Conseil d’État n’ait rendu son arrêt.