La coqueluche est très dangereuse !
Le Dr Jean-Philippe Stalens plaide pour une meilleure vaccination contre la coqueluche. Sont visés les jeunes ados et les femmes enceintes.
Publié le 23-05-2013 à 08h11
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Une conférence rassemblait, hier soir, le monde médical au Centre hospitalier de Wallonie picarde. Sous la houlette du chef du service pédiatrique, la réunion a permis de mieux appréhender la réflexion menée aux États-Unis autour des causes de la résurgence de la maladie pour laquelle nous aussi sommes à un tournant épidémiologique dans notre pays: «La coqueluche n'a jamais vraiment disparu et la diminution spectaculaire d'incidence de la maladie, observée dans les années 1950 à 1990 et attribuée à l'administration du vaccin " cellulaire " ne se poursuit pas depuis qu'un nouveau vaccin dit " acellulaire " (plus pur et donc engendrant moins d'effets secondaires) est utilisé».
Pire: une flambée de cette infection – pour laquelle une immunité à vie n’est apportée ni par la vaccination, ni par l’infection naturelle – est constatée, partout dans le monde, depuis 2005, en particulier chez les adultes et les adolescents qui pourtant ont été auparavant vaccinés… Le réservoir de cette maladie ne se trouve que chez l’homme. Pas question donc d’une autre transmission.
Une nouvelle poussée en 2005
Les efforts entrepris avaient permis de gommer de la surface du globe cette infection bactérienne qui flirtait avec le zéro dans les années 1980 avant de connaître une nouvelle poussée depuis 2005.
Aux États-Unis où la collecte des données médicales sur l’épidémie est la plus performante, les chiffres montrent effectivement une chute brutale des anticorps très tôt après la vaccination et une réapparition de la coqueluche qui tendrait à démonter que le vaccin «acellullaire» actuellement administré à une efficacité limitée dans le temps.
C'est la raison pour laquelle le responsable du service pédiatrique du CHwapi a tenu à «conscientiser» ses confrères sur l'importance d'un changement dans les us et coutumes médicales. Sinon les jeunes adolescents et les nourrissons auront encore à souffrir des méfaits de cette maladie que l'on pensait destinée à disparaître. «Or, la coqueluche est un des exemples les plus évidents de maladie restant présente malgré la vaccination.»