Video | Le Prince Philippe encourage les jeunes chômeurs à se bâtir un avenir dans la construction
Le secteur de la construction reste porteur d’avenir pour les jeunes chômeurs bruxellois.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/dcc40ade-bd2d-4162-a4ae-bae33f6f8bd4.png)
Publié le 28-02-2013 à 15h50
Le Prince Philippe s’en est rendu compte lors d’une visite au Centre de référence professionnel bruxellois pour le secteur de la Construction (CDR) à Anderlecht, le seul centre où les stagiaires peuvent mettre la main au ciment en extérieur, en conditions réelles.
Le chômage, principalement chez les jeunes, est un fléau dans la Bruxelles de 2013. Heureusement, le secteur de la construction reste porteur d’espoir pour de nombreux jeunes peu qualifiés, au chômage ou en décrochage, qui se cherchent un avenir. Et avec les évolutions technologiques continuelles, ainsi que les politiques de plus en plus drastiques en matière d’environnement, le bâtiment continue d’embaucher.
Le Prince Philippe a pu se rendre compte de la motivation des jeunes bruxellois en formation actuellement au CDR d’Anderlecht. Dans le froid de février, le Prince a rencontré des stagiaires et leurs formateurs au milieu des murs construits à l’équerre sur un parking en pente ou dans un toit de contreplaqué bardé de «tape», simulation en taille réelle des greniers bruxellois à isoler.
«Avec l’obligation de construire passif, on a de la chance d’être formé»
«C’est toujours sympa que le Prince Philippe s’intéresse à nous», glisse Houmam Ait El Cadi, couvreur qui se perfectionne en isolation passive. «C’est quand même le futur roi belge et ça nous encourage. Je pense qu’avec les nouvelles réglementations qui exigent des constructions passives à Bruxelles en 2015, le secteur de l’isolation est plus que jamais un secteur d’avenir. On a beaucoup de chance d’être formés là-dedans: on a deux ans d’avance».
Au CDR Construction d’Anderlecht sont réunis plusieurs acteurs majeurs de la formation en Belgique. Y débarquent des stagiaires bruxellois, wallons et flamands grâce à Synerjob, qui réunit Actiris, Forem, VDAB, Bruxelles Formation et l’ADG en une fédération des services publics de l’emploi et de la formation. Une formation gratuite d’un mois y est notamment proposée aux jeunes demandeurs d’emploi qui leur permet de toucher à tous les métiers du secteur de la construction.
Gros œuvre, carrelage, sanitaire…
«Ce parcours d’observation montre si le projet professionnel de nos stagiaires dans la construction est réaliste et s’ils ont une chance de s’intégrer dans le secteur», explique Philippe Van Ginderdeuren, coordinateur du CDR Construction. «Durant un mois, ils touchent à tout: du gros œuvre, du carrelage, du sanitaire, de l’électricité… À l’issue du parcours de 4 semaines, ils ont donc une idée plus précise de ce qu’exige un tel métier».
S’ils craignent pour leur dos ou si le travail en extérieur les refroidis, les stagiaires peuvent donc se réorienter. Mais 58 d’entre eux sur 80 ont déjà été confiés aux opérateurs d’emploi et de formation pour continuer le chemin. «Les résultats sont donc là», se félicite Philippe Van Ginderdeuren. «Moi, j’aime le métier. Ça me construit un avenir», sourit Michaël Ismael Aberray, ancien boulanger de 21 ans, à genoux devant sa pile de briques. «C’est un secteur qui ne connaît pas la crise».