La «desperate housewife» a harcelé sa voisine
Jalouse mais aussi frappée par la maladie, cette Andennaise a tenté de briser le couple voisin. Trop heureux, à ses yeux.
- Publié le 19-02-2013 à 07h00
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Un quartier résidentiel de la région andennaise, deux familles de la classe moyenne vraiment sans histoire... A priori, ce n’est pas le terreau habituel pour de croustillantes affaires de correctionnelle.
Dans cette ambiance de «Desperate Housewives», tout va basculer dans le courant de l’année 2009. Catherine reçoit une série de lettres anonymes dans lesquels sont exposées les prétendues infidélités de son mari. Détails à l’appui, ce curieux corbeau dénonce de manière particulièrement détaillée les «pas de côté du mari».
Insidieux, ces courriers ébranleront l’épouse dans un premier temps. Mais assez rapidement, c’est la confiance dans l’époux qui prendra le dessus. Catherine déposera plainte et les enquêteurs parviendront, par recoupement, à retrouver l’auteur de ces missives.
Il s’agit en fait d’Isabelle, la voisine de Catherine. Poussée dans ses derniers retranchements par les policiers, elle finira par avouer. Elle expliquera que c’est la jalousie, face à cette famille au trop grand bonheur, qui l’a poussée à se comporter de la sorte.
Dans un dernier courrier, Isabelle, se faisant passer pour la maîtresse de l’époux de sa voisine, avant même joint une échographie. Elle faisait ainsi comprendre qu’une petite sœur allait ainsi venir agrandir la famille. Raffinement dans la perfidie.
Face au tribunal correctionnel de Namur, Isabelle mais aussi son mari étaient finalement poursuivis pour harcèlement. Le dossier révélera que l’époux n’était pas au courant de toutes les manœuvres de sa femme. Il est donc logiquement acquitté.
La culpabilité d’Isabelle est par contre retenue par la juge Martine Scarcez. L’Andennaise bénéficie cependant de la suspension du prononcé. Son état de santé délicate et l’absence d’antécédents judiciaires ont joué en sa faveur.
Elle devra cependant verser une somme provisionnelle de 2500€, en réparation des dommages moraux. La juge Scarcez a également invité les parties à construire ensemble une vie de voisinage sans heurts. Mais il faudra que la bonne volonté se retrouve des deux côtés de la haie.