Après Bernard Wesphael, c’est le PTB qui demande l’expropriation de Mittal
Le PTB a présenté ce vendredi ses propositions pour sauver la sidérurgie intégrée et les emplois qui en découlent, à Liège.
Publié le 15-02-2013 à 19h00
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Le PTB a réalisé une étude sur la faisabilité d’une sidérurgie publique. Pour le parti de gauche radicale, les arguments tenus par les opposants à la nationalisation de la sidérurgie ne tiennent pas.
«Les pouvoirs publics ont légalement la possibilité de devenir des acteurs économiques», a expliqué Damien Robert, conseiller communal à Seraing, en charge du dossier sidérurgie pour le PTB. «Par ailleurs, il existe une possibilité juridique d'exproprier Mittal pour cause d'utilité publique, la Région wallonne peut le faire, et elle en a les moyens». Le parti d'extrême gauche rejoint là la proposition émise fin janvier par Bernard Wesphael, le président du Mouvement de gauche.
Concrètement, le PTB demande que les indemnisations concernant la phase liquide et les outils du froid que compte fermer Mittal s’élèvent à un euro symbolique, tout comme les lignes restantes, qui «isolées, ne valent pas grand-chose». Reste le coût de la relance des outils, que le rapport Syndex estime entre 155 et 280 millions d’euros. «La Région wallonne avait déjà provisionné 136 millions d’euros d’investissements pour les lignes du froid. Pour le reste, elle peut revendre les actions du groupe qu’elle possède, 0,7%, ce qui vaut aujourd’hui plus de 140.000 euros. Qu’on arrête de dire que ce n’est pas possible», a souligné Damien Robert.
Le PTB demande que «la Région wallonne prenne des mesures politiques et juridiques aujourd’hui pour garantir un avenir à notre sidérurgie».
Du côté du cabinet du ministre wallon de l’économie, Jean-Claude Marcourt, on dément que 136 millions d’euros aient été provisionnés sur un compte. Par contre, un amalgame pourrait avoir été fait avec la valeur des actions Mittal que détient la Région wallonne, dont la vente avait été évoquée il y a quelques mois pour garantir un avenir à la phase à froid.