Gaspillage alimentaire: Watermael-Boitsfort va surveiller les supermarchés
Le gaspillage alimentaire est un des fléaux de notre société d’ultra-consommation. A Watermael-Boitsfort comme à Herstal auparavant, la Commune va tenir les grandes surfaces à l’œil.
Publié le 30-01-2013 à 13h23
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Restes de repas, yaourts à peine périmés, fruits blets, fromages trop bleus… En Europe, les «invendus consommables» pèsent 89 millions de tonnes! 179 kilos par personne et par an! Tout ça, dans nos poubelles. Principales responsables, en plus de nos yeux et nos frigos trop souvent plus gros que nos ventres: les supermarchés et leurs campagnes agressives pour nous inciter à l'achat.
Face à ce gaspillage, qui risque de grimper à 120 millions de tonnes si personne ne bouge, l'Europe impose un ordre prioritaire au traitement des déchets. La Région wallonne planche de son côté sur un décret obligeant les grandes surfaces à systématiser le don de ces denrées alimentaires toujours consommables qu'elles retirent des rayons. Sans ça: pas de permis d'environnement! Novatrice, la commune d'Herstal impose déjà la mesure.
«Faire bénéficier à ceux qui en ont besoin»
À Bruxelles, le Conseil communal de Watermael-Boitsfort a adopté ce mardi une motion déposée par la conseillère communale Écolo Odile Bury. Cette dernière propose que la commune s’engage à trouver des solutions pour limiter ce gaspillage alimentaire.
La motion charge les services communaux de réaliser une enquête dans les supermarchés de la commune. L’enquête devra déterminer «le sort réservé par les grandes et moyennes surfaces aux invendus encore consommables; les besoins des banques alimentaires et des entreprises d’économie sociale qui reconditionnent les produits; et le sort des fruits et légumes trop détériorés pour être consommés».
Une mesure spectaculaire qui satisfait évidemment le premier bourgmestre Écolo des 19 communes bruxelloises. «Ces engagements permettront de faire bénéficier à ceux et celles qui en ont besoin des invendus encore consommables, de réduire la masse de déchets organiques non valorisée et de réduire la pression environnementale liée à la production de ressources alimentaires non consommées», se réjouit Olivier Deleuze.