Emir Kir sur Walking Madou: «Ces carcasses jaunes doivent disparaître»
Une consultation entre la Région, la Commune et les citoyens a réuni 400 personnes ce mercredi soir à Saint-Josse. Au centre des débats : le piétonnier «Walking Madou», au bout de la chaussée de Louvain.
Publié le 17-01-2013 à 11h28
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La Région veut réaménager Madou et la fin de la Chaussée de Louvain. Un piétonnier y est en place depuis plusieurs mois. Peint en jaune, ce projet «Walking Madou» est un dispositif destiné à tester les avantages et inconvénients du système. Selon Grouwels, «Il faut créer un nouvel équilibre entre les besoins des passants, des cyclistes, des transports en commun et des automobilistes».
Une piste avancée est de limiter là-bas le trafic aux bus. Mais la circulation est déviée, dans les deux sens, dans la Rue Scailquin et chaussées adjacentes. Les riverains se plaignent de ne plus pouvoir ouvrir les fenêtres.
Le nouveau bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir, se prononce depuis la campagne électorale d’octobre contre le piétonnier. Il fait le point après la consultation populaire qui a réuni ce mercredi soir riverains, Région et Commune.
Emir Kir, cette consultation va-t-elle dans le bon sens?
Il faut croire en la consultation populaire. C’est un exercice démocratique exceptionnel. Et le nombre de 400 participants prouve que les habitants sont en attente de réponse. La consultation peut aussi réconcilier citoyens et politiques.
La Région annonce que le jeu est ouvert à Walking Madou. Quelle est votre position?
La Région avance trois solutions en effet. C’est une surprise pour nous. Mais une tendance se dégage au vu de la réunion d’hier: la circulation doit être rétablie. Pour les bus, les taxis et les voitures. La Commune va d’ailleurs introduire une demande officielle de réouverture.
Pourtant, certains avancent des chiffres selon lesquels le piétonnier est favorable au commerce à Madou…
Qu’ils viennent constater par eux-mêmes! S’il y avait 10.000 passants par jour auparavant, ce nombre est aujourd’hui divisé par 5. Voire moins. Hier soir, il n’y avait personne.
Vous n’aimez pas ce jaune, non plus.
ces carcasses de voitures doivent disparaître. Comme cette peinture jaune, qui s’écaille et ternit. C’est mauvais pour l’image de Saint-Josse.
Vous soutenez cependant des travaux pour améliorer la mobilité.
Il faut élargir les trottoirs, ouvrir une bande aux bus et une autre aux voitures. Surtout pour lutter contre le report du trafic dans les rues voisines. Ces rues où passaient à peine 40 voitures à l’heure sont aujourd’hui envahies par plus de 100 voitures à l’heure. La Rue de Bériot, la Rue de la Ferme ou la Rue Gillon. C’est insupportable.
Vous reconnaissez donc que la voiture est un problème à Bruxelles?
Il faut l’envisager par une analyse globale, et pas centrée sur une commune ou une artère. Saint-Josse est en plein cœur de Bruxelles. Elle subit le passage des navetteurs qui travaillent dans le Pentagone. Tant que les offres de transports en commun ne s’amélioreront pas, ça ne changera pas. Il faut inciter les navetteurs aux alternatives.