Mihai Stanescu, accusé de l’assassinat de Valentina, jeune prostituée: «Je voulais la blesser pour l’empêcher de partir»
L’accusé a expliqué, lundi, qu’il avait voulu blesser la victime pour qu’elle ne parte pas sans qu’il l’ait convaincue de rester avec lui. Mihai Stanescu est accusé de l’assassinat, en 2009, de Valentina L., une jeune prostituée de 23 ans.
Publié le 20-11-2012 à 08h15
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L’accusé a expliqué, lundi, qu’il avait voulu blesser la victime pour qu’elle ne parte pas sans qu’il l’ait convaincue de rester avec lui. Mihai Stanescu, de nationalité roumaine, âgé de 37 ans, est accusé, devant la cour d’assises de Bruxelles, de l’assassinat, en 2009, de Valentina L., une jeune prostituée de 23 ans.
«Je l’aimais trop. Il m’était difficile de la savoir avec quelqu’un d’autre», a déclaré l’accusé, lundi. «Non, je ne l’ai pas tuée parce qu’elle ne me donnait plus d’argent. Je voulais la blesser pour l’empêcher de partir le lendemain avec Liviu. Je voulais qu’elle soit blessée, obligée de rester en Belgique, pour que j’ai le temps de la convaincre», a-t-il ajouté.
L’accusé et la victime avaient habité ensemble à Bruxelles de 2004 à 2009 et y avaient vécu des gains de la prostitution de Valentina L.
En avril 2009, la victime avait fait savoir à l’accusé qu’elle ne souhaitait plus le voir. Elle avait par ailleurs débuté une relation avec un autre homme, nommé Liviu.
«Proxénète»
Les mois suivants, l’accusé avait tenté de savoir où elle vivait. Puis, quelques jours avant les faits, Mihai Stanescu avait appris que Valentina L. était à Bruxelles. Il était entré en contact avec elle mais celle-ci lui avait à nouveau fait comprendre qu’elle ne souhaitait plus le voir.
Le 5décembre 2009, il l’avait poignardée dans l’hôtel de passe où elle résidait depuis une semaine, place de l’Yser, à Bruxelles. La jeune femme d’une vingtaine d’années était décédée peu de temps après.
«Lorsque j’ai appris sa mort, ça a été très difficile pour moi», a déclaré l’accusé. «Je pleurais. C’était difficile, très difficile! Je suis resté un mois dans l’annexe psychiatrique de la prison après avoir tenté de me suicider. Je vais regretter toute ma vie ce que j’ai fait», a-t-il expliqué.
L’accusé a également affirmé, sur question du chef du jury, qu’il n’avait pas bénéficié des gains d’autres prostituées que Valentina L.
«Lorsqu’une personne exploite la débauche d’une autre personne, on appelle ça un proxénète», a commenté l’un des avocats de la partie civile. La défense, Me Ariana Di Dio, a répliqué qu’une loi récemment entrée en vigueur autorisait un homme et sa compagne de vivre tous deux de la prostitution de cette dernière sans que cet homme soit pour autant considéré comme un proxénète.
Le président de la cour, Luc Maes, a clôturé les débats de lundi en rappelant fermement aux jurés que le crime qu’ils étaient amenés à juger actuellement concernait les faits du 5décembre 2009.