C’est déjà la guerre pour la présidence du MR bruxellois
Alors que Vincent De Wolf a annoncé sa candidature à la présidence du MR bruxellois et que Françoise Bertieaux a déjà) dit briguer la tête de liste pour 2014, des voix s’élèvent dans la Capitale pour pousser Reynders, le néo-Ucclois. La lutte s’annonce intense.
Publié le 15-11-2012 à 08h26
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Deux jours après l’annonce par Vincent Dewolf de sa candidature à la présidence de la régionale bruxelloise du MR, deux ténors bruxellois du parti libéral donnent de la voix pour pousser Reynders à relever le gant. Le combat pour diriger le Mouvement dans la capitale dans la perspective des régionales de 2014 est lancé. Car avec ces deux épouvantails, l’actuelle Présidente bruxelloise du MR François Bertieaux est aussi sur la ligne de départ.
C’est l’ami ucclois de Reynders, Armand De Decker, qui a le premier pris parti pour le Ministre des Affaires étrangères dans La Libre. Le sénateur-bourgmestre d’Uccle juge «l’autoproclamation de De Wolf et consorts prématurée et précipitée». Selon De Decker, ce positionnement «met tout le monde devant le fait accompli».
La ministre-présidence
Armand De Decker demande donc explicitement à Didier Reynders de «prendre en mains l’avenir du MR à Bruxelles». Rappelons que le scrutin de 2014 est crucial pour le MR. A cette date, les réformateurs «fêteront» leurs 10 ans dans l’opposition. Et avec Reynders en tête de liste, De Decker espère décrocher la ministre-présidence. Une mission qui est compliquée depuis la rupture d’avec le FDF.
Un autre poids lourd, le bourgmestre de Koekelberg Philippe Pivin, enfile sa tenue de supporter de Reynders mais sans le citer nomément. Pivin parle d’une «personnalité d’envergure nationale» et insiste sur l’unité. «Pour éviter précipitation et division, notre engagement commun doit être mené dans l’intérêt exclusif de nos valeurs», s’avance-t-il fermement avant d’ajouter que «le MR manque d’un message fort qui rassemble, qui identifie nos valeurs et qui incarne un projet de Ville-Région, capitale de l’Europe».
«Envergure nationale»
«Bruxelles souffre économiquement, se criminalise davantage, ne compte pas sur la scène fédérale, s’appauvrit, se dualise et, j’ose le dire, se communautarise profondément. Pendant ce temps, la classe moyenne et les jeunes bruxellois, soit quittent leur Région, soit ne s’y sentent plus bien et n’y voient pas un espoir de mieux-être et de vie dynamique», déplore Pivin. «Rien ne changera si le MR bruxellois n’incarne pas un projet politique alternatif et si les Réformateurs Libéraux ne s’organisent autour d’une personnalité d’envergure nationale, reconnue comme telle, qui donne un cap et crée un choc dans l’esprit de tous les Bruxellois».
Il semble bien que pour Pivin comme pour De Decker, cette «personnalité d’envergure» soit Reynders. Disant se concentrer à 100% sur le budget fédéral, l’intéressé n’a pas souhaité se prononcer sur ces différentes prises de position, ni sur ses choix futurs.