Un énarque au collège communal
Éric Goffart sera le deuxième échevin cdH du futur collège de Charleroi. Juriste, il est aussi diplômé de la prestigieuse ENA française.
Publié le 19-10-2012 à 07h00
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Personne ne l’attendait, Éric Goffart se dit étonné lui-même. Sixième élu de la liste cdH pour les communales, c’est lui qui travaillera avec Véronique Salvi dans le nouveau collège carolo que Paul Magnette présente officiellement ce matin.
C’est la surprise du chef, ou plutôt de la cheffe du cdH de Charleroi. Le choix d’Éric Goffart pour rejoindre la future équipe de Magnette a été validé par les militants humanistes. Le jeune candidat de 32 ans vient donc renforcer les troupes. Salvi a fait le choix de sa ville, elle veut s’y consacrer à temps plein. Dans ce cadre, elle a annoncé l’abandon de son mandat parlementaire wallon au profit de son suppléant Antoine Tanzilli qui deviendra un relais privilégié de la Ville à laquelle il a donné presque cinq ans de sa vie,, sans démériter mais avec parfois des traits d’indépendance, d’indiscipline de majorité qui n’ont pas plu à tout le monde.
Le physique de gendre idéal de son successeur est loin de constituer son principal avantage. Éric Goffart a d’autres qualités, de par sa formation poussée mais aussi du fait des fonctions qu’il a occupées avant d’être appelé à se mettre au service du redressement de Charleroi, comme échevin.
Après sa formation dans les facultés de droit de Namur et de Louvain, il part en Erasmus en Irlande puis effectue un master en droit international des affaires à l’université hollandaise de Groningen.C’est au barreau de Charleroi qu’il fait ses débuts d’avocat, en 2005, au cabinet Philippe Bossard, où il reste deux ans. En 2007, il embarque dans le cabinet du nouveau bourgmestre de Charleroi, Jean-Jacques Viseur, et y fait son apprentissage de la politique. Il s’occupe en particulier de la gestion des ressources humaines. Dans la foulée, il part à la Région wallonne comme conseiller de Benoît Lutgen, ministre alors en charge des Travaux Publics, du Patrimoine, de l’Agriculture et de la Nature. Sa mission se termine avec le départ de Lutgen à la présidence du parti.
S'offre alors à lui une incroyable opportunité: entrer dans la prestigieuse école nationale d'administration, l'ENA, en France. Éric Goffart a réussi le concours d'admission. Il est le seul Belge dans une promotion de 26 étudiants étrangers de 23 nationalités, et le 17e Belge à réussir l'ENA. Il vient de terminer son stage à la préfecture de Dijon. «L'enseignement est basé sur le côté pratique, dit-il. On a la chance de côtoyer les plus hauts dirigeants de l'État: militaires, managers, diplomates.»
Sa connaissance du fonctionnement de la Ville, sa maitrise de la gestion transversale des dossiers, son expérience chez Lutgen devraient être bien exploités par Magnette. Verdict ce vendredi.