Après 13 ans d'attente, Katia est enfin belge

Le mois de septembre était une terrible échéance pour Katia, finalement,ce n’est pas l’expulsionqui l’attendait mais la naturalisation.

Katia ©ÉdA

Pierre LAGNEAUX

Publié le 17-09-2012 à 07h00

Fin juin, nous vous parlions du cas d'Ekaterina Kanuyko, alias Katia, une jeune femme originaire d'Ouzbékistan. Pour rappel, réfugiée politique, elle avait débarqué en Belgique en 1999 avec ses parents et ses deux sœurs. Elle n'avait alors que 11ans. Au fil de démarches longues et souvent infructueuses, toute sa famille, sauf elle, avait obtenu la nationalité belge. Des craintes planaient d'ailleurs sur son avenir en Belgique car son ambassade refusait de lui fournir un précieux document qui lui aurait permis de ne plus vivre avec l'épée de Damoclès de l'expulsion au-dessus de la tête. D'ailleurs, son permis de séjour prenait fin au mois de septembre.

Maintenant, tout cela est fini. En effet, si, parfois, les facteurs apportent de mauvaises nouvelles, Katia ne peut que remercier celui qui, le mercredi 12 septembre, a déposé dans sa boîte aux lettres cette enveloppe marquée du seau de la Ville de Nivelles.

À l'intérieur, un document tout ce qu'il y a de plus officiel, où il est écrit, en gras, Avis de changement de nationalité.

«J’étais déjà soulagée car j’avais reçu quelques jours avant un courrier m’annonçant que mon permis de séjour était prolongé d’un an. Mais là, je n’y croyais plus. C’est ma maman qui a ouvert le courrier. J’étais au boulot et elle m’a téléphoné pour m’annoncer la nouvelle. J’ai d’abord cru qu’elle me faisait une blague. Après mon boulot, j’ai filé à la Commune pour faire ma carte d’identité. C’est maintenant officiel, dans plus ou moins trois semaines, j’aurai enfin une carte d’identité belge. La première chose que je vais faire maintenant, c’est en profiter pour voyager et profiter un peu des derniers rayons du soleil avant l’hiver.»