Accusé, le maïeur de Gouvy dément la vente illégale
Accusé d’avoir biaisé un marché public communal en faveur de son entreprise de bois, le bourgmestre de Gouvy, André Hubert, se défend.
Publié le 19-05-2012 à 07h00
:focal(545x450:555x440)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JRBF23OB2NFVFEVV7UWU4JP5Y4.jpg)
Le bourgmestre de Gouvy, André Hubert, inculpé de faux, usage de faux, abus de confiance, prise d’intérêt et infraction à la législation sur les marchés publics, a tenu à réagir vendredi, par communiqué, à des informations publiées cette semaine dans la presse.
Le dossier concerne la vente de bois scié à la commune de Gouvy et aurait dû être examiné mardi par la chambre du conseil de Marche-en-Famenne. L’affaire a toutefois été remise sine die, la défense d’André Hubert sollicitant des devoirs complémentaires.
Pas de vente directe
L’affaire a été portée en justice à la suite d’une plainte de la minorité communale estimant que les règles des marchés publics n’avaient pas été respectées dans le cadre de l’achat de bois par la commune à l’exploitation forestière dirigée par André Hubert à côté de son mandat de bourgmestre.
Ce que l'intéressé dément. «L'entreprise Hubert A. SPRL, dont je suis le gérant, n'a jamais vendu le moindre morceau de bois ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs à la commune de Gouvy. L'entreprise Hubert est active dans l'exploitation forestière, elle achète des coupes de bois sur pieds, les exploite et revend les bois soit en long (grumes), soit en bois découpés à longueurs précises (rondins). Les clients de la SPRL Hubert sont les transformateurs de bois ronds, les producteurs de piquets et tuteurs, les scieurs, les usines de panneaux,etc. », a-t-il tenu à préciser.
Et le bourgmestre gouvion de souligner que «la commune de Gouvy achète, elle, du bois scié (planches, chevrons, madriers, poutres) soit à des négociants en bois, soit à des scieries » et qu' « il arrive évidemment que la commune de Gouvy achète des bois à des clients de la SPRL Hubert A. »
Le bourgmestre de Gouvy admet des « erreurs » de bonne foi mais se défend de toute volonté d’enrichissement personnel dans ce dossier.¦