La formation doit être un enjeu majeur de la prochaine campagne électorale

Un édito de Guillaume Barkhuysen

"Dans un tel contexte, la mise en avant de ces métiers manuels revêt donc une importance capitale."
"Dans un tel contexte, la mise en avant de ces métiers manuels revêt donc une importance capitale." ©Photo News / Jacques Duchateau

Pour plusieurs dizaines de jeunes, c’est la semaine de tous les dangers. Peinture, électricité, plomberie, maçonnerie, hôtellerie, électronique… Durant quatre jours, les talents de demain vont s’affronter à Gdansk, en Pologne, lors du championnat Euroskills 2023. Ils pourront montrer au reste de l’Europe ce que les Belges ont dans le ventre. Ou plutôt dans les mains.

Or, dans un monde marqué par les crises sanitaire et ukrainienne, l’économie doit s’ajuster à la transition écologique et énergétique, ainsi qu’à la relocalisation de certaines productions. Dans un tel contexte, la mise en avant de ces métiers manuels revêt donc une importance capitale.

Ne fermons pas les yeux : durant de trop nombreuses années, certaines filières ont injustement été délaissées, et même parfois reléguées comme des choix de dernier recours pour les élèves qui semblaient échouer dans les cursus académiques classiques. Une aberration dont nous payons encore aujourd’hui les conséquences.

Mais à l’heure où la Flandre flirte avec le plein-emploi et dans une période où de nombreux chefs d’entreprise peinent à recruter du personnel qualifié, il est impératif que l’éducation et la formation deviennent des enjeux centraux lors du prochain scrutin, sans être éclipsés par d’autres priorités.

Les chiffres du Forem sont incontestables : la Wallonie compte encore 224000 demandeurs d’emploi inoccupés. Si les tendances s’améliorent, force et de constater que la situation reste préoccupante. En particulier dans les provinces de Liège et du Hainaut, où une personne sur 6 en âge de travailler recherche toujours activement un emploi.

Aujourd’hui, d’aucuns affirment vouloir améliorer les cursus éducatifs et formatifs, ce qui semble souhaitable tant d’un point de vue d’une utilisation rationnelle des deniers publics que dans le but d’atteindre une meilleure efficacité.

Gageons que les architectes de ces nouvelles structures mettront un point d’honneur à améliorer les filières. Plus que jamais, il est nécessaire qu’elles puissent s’intégrer dans le tissu économique wallon. Pour qu’ensemble, avec les entreprises, les Wallons de demain puissent gagner haut la main les défis qui les attendent.

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