Supprimer le télétravail ? " La question n’est pas de savoir si on arrête ou continue le télétravail mais comment l’améliorer encore" (Edito)

Le mouvement s’amorce aux États-Unis: celui du retour au bureau et par conséquent celui de la mise sous l’éteignoir du télétravail. Une tendance qui peut étonner en Belgique en 2023 où le télétravail a souvent fait l'objet de négociations entre employeurs et employés.

Le télétravail, une réalité pour de nombreux belges depuis la crise du covid.
Le télétravail, une réalité pour de nombreux belges depuis la crise du covid. ©Photo News

Ainsi plusieurs grandes entreprises ont enclenché la marche arrière. Certaines demandent à leurs employés de revenir totalement dans leurs murs, d’autres un peu plus souvent, et enfin certaines menacent de sanctions les récalcitrants.

Comme les ondes de choc, ce qui démarre de l’autre côté de l’Atlantique a tendance à terminer sur le Vieux Continent. Avec plus ou moins d’intensité.

Ici, un premier bémol s’impose, du côté de chez l’Oncle Sam le télétravail avait semble-t-il adopté un rythme pour le moins débridé. Un tempérament qui peut avoir son charme mais qui immanquablement débouche sur des excès. Voilà une différence qui vaut son pesant de dollars.

Un employeur belge peut-il revenir sur les jours de télétravail autorisés?

Notre petit pays cultive une autre culture, plus tempérée. Si le télétravail s’est imposé de facto avec la crise du Covid, ses modalités d’application ont pris les chemins des négociations entre employeurs et employés.

Pour déboucher finalement sur un équilibre qui semble faire le bonheur des parties.

Bien sûr qu’au départ, il y a eu des réserves sur le risque de resquille, sur les difficultés d’organisation des réunions, de communication…

Bien sûr que d’autres soucis se sont révélés avec, surtout, le manque d’interaction et d’émulation entre collègues, mais aussi la difficulté de travailler chez soi avec des enfants en bas âge, ou avec du matériel peu ou pas adapté. Entre autres.

Les bons côtés ont aussi été confirmés comme une meilleure productivité, la diminution du temps passé dans les transports, les économies d’énergie, la souplesse des horaires qui permet d’adapter travail et vie personnelle. Sans devoir prendre congé ou se faire porter pâle.

Tout cela a décanté, s’est affiné au fil des mois et des années. Ce système s’est aussi bâti sur une notion fondamentale: la confiance mutuelle. La question n’est dès lors pas de savoir si on arrête ou continue le télétravail mais comment l’améliorer encore. Tout en se rappelant que pour certaines professions, le télétravail ne sera jamais possible.

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