Libération d'Olivier Vandecasteele : ne pas fermer les yeux, un devoir !

Un édito de Guillaume Barkhuysen

Libération d'Olivier Vandecasteele : ne pas fermer les yeux, un devoir !

Après 455 jours dans l’enfer des prisons iraniennes, Olivier Vandecasteele est libre. Au grand soulagement de sa famille et de ses proches. Et pour le bonheur des Belges qui ont démontré, une nouvelle fois, que l’Union faisait toujours la force face à l’injustice.

Toutefois, ce "happy end" ne doit pas nous faire oublier que des milliers d’opposants politiques croupissent encore dans les geôles infâmes de ce régime voyou.

Depuis 1979, année durant laquelle Ruhollah Khomeyni a guidé vers le pouvoir sa clique de religieux, les bras d’honneur adressés par l’Iran aux démocraties se répètent à un rythme soutenu. Autant de rappels au monde moderne que l’exercice du pouvoir ne doit jamais se mélanger à des pratiques religieuses archaïques. Et que, après le renversement d’une infâme dictature, en l’occurrence celle du shah, un régime tout aussi peu recommandable peut s’installer et martyriser son propre peuple.

Tortures, traitements inhumains, arrestations et détentions arbitraires, discriminations des minorités, procès inéquitables, censures des médias, atteintes majeures à la liberté d’expression…

Les rapports d’Amnesty international permettent à chacun de jeter un regard lucide sur ce qui se passe derrière les frontières de ce pays fermé.

Une contrée où chaque jour, les droits des femmes sont bafoués. Ces dernières étant obligées de couvrir leurs cheveux pour ne pas subir les foudres d’une police de la moralité qui porte bien mal son nom.

En 2022, les autorités iraniennes ont exécuté 582 personnes. Un nombre de pendaisons en forte hausse qui permet à l’Iran d’accentuer l’oppression sur cette société qui revendique un droit, ô combien compréhensible, à davantage de liberté.

Depuis septembre 2022, et le meurtre de Mahsa Amini par cette immonde police des mœurs, le peuple iranien a décidé de se révolter. Malgré une répression plus féroce et des exécutions toujours plus cruelles, de courageux Iraniens se lèvent, au péril de leur vie, contre ce régime théocratique.

Si nous ne pouvons que nous réjouir du retour d’Olivier Vandecasteele, il est aujourd’hui de notre devoir de ne pas abandonner ces milliers d’Iraniens qui désirent simplement étancher aujourd’hui une légitime soif de liberté.

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