Du moment qu’elles restent familiales
Près de trois fermes sur cinq ont disparu sur les trente dernières années dans notre province ! Le constat n’est pas neuf, même s’il impressionne. Et le chiffre s’affole si l’on tient compte des trente années précédant celles-là, lorsque chaque famille, ou peu s‘en faut, élevait cinq vaches et deux cochons sur quelques hectares, parallèlement au métier officiel du chef de ménage. Par contre, le nombre d’hectares cultivés dans notre Luxembourg a très peu diminué. Et ce bilan réjouit. Conclusion logique: la taille des exploitations agricoles a augmenté. Mais dans des proportions tellement relatives qu’elle reste à échelle humaine. Absolument rien à voir avec des systèmes de type industriel et spéculatif. Ce qu’on appelle les grandes exploitations luxembourgeoises reste fondamentalement familial. Au-delà du fait qu’elles sont détenues par une famille et exploitée par ses membres, elles s’inscrivent bien dans l’agriculture familiale, celle qui se conjugue si bien avec qualité des produits, sécurité alimentaire et bonne gestion des ressources naturelles. Dans le Luxembourg évidemment, mais également en Wallonie, l’agriculture demeure à taille humaine. Préservons-la, nous, consommateurs, et également tous les décideurs. Sans en faire un combat doctrinaire, mais avec le bon sens de nos… cultivateurs.
daniel lapraille
Publié le 13-05-2023 à 06h30
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/GJHQAK5KM5FYLN35TM5UMYCP4Q.jpg)
Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.