Cabinets ministériels: ces lieux d’où le scandale survient

À douze mois du prochain scrutin, la campagne est définitivement lancée. Après les conflits sur les réseaux sociaux et les slogans chocs du 1er Mai, ce sont les révélations sur des problèmes de gouvernance qui se succèdent. Elles ciblent notamment les partis écologistes, qui ne sont épargnés ni par l’opposition ni par leurs partenaires de majorité.

Cabinets ministériels: ces lieux d’où le scandale survient

Et à l’instar d’autres affaires, les scandales émanent une nouvelle fois directement des cabinets ministériels. Il y a un mois, on apprenait que les collaborateurs de l’ex-secrétaire d’État, Sarah Schlitz, avaient validé le conditionnement de l’octroi de subsides au placement du logo personnel de leur secrétaire d’État. S’en est suivie une communication chaotique de Sarah Schlitz à la Chambre. Mais aussi un dérapage du service communication de la secrétaire d’État, où l’on n’a pas hésité à relayer une comparaison douteuse entre le régime nazi et le député N-VA Sander Loones. Quelques semaines plus tard, c’est du cabinet de la vice-Première ministre, Petra de Sutter (Groen), que surviennent les nouvelles polémiques. Deux collaborateurs de la ministre détachés de bpost restaient payés par l’entreprise. Problème : au moins l’un des deux a participé à des réunions sensibles pour l‘avenir de bpost. Enfin, ce mardi, La Libre révélait qu’un expert en contrôle aérien payé par Skeyes était actif au sein du cabinet du vice-Premier en charge de la mobilité, Georges Gilkinet (Écolo). Or, ici aussi, son nom apparaît dans plusieurs réunions portant sur le contrat de gestion du contrôleur aérien. Ce qui laisse encore planer des doutes sur d’éventuels conflits d’intérêts…

À l’heure où le budget de l’État est dans une situation inextricable, faut-il encore maintenir en état cette constellation de 2 000 conseillers qui gravite autour des 55 ministres que compte notre petit pays ?

Soyons raisonnables: nos ministres ont besoin de collaborateurs de confiance. Il est logique que des experts mettent à disposition leur connaissance pour que les décisions prises dans des dossiers souvent techniques soient empreintes de rationalité. Mais trop souvent, ces cellules stratégiques – pour reprendre le vocable officiel – ont servi "d’officines de recasage" pour un personnel politique en recherche d’emploi. Pour la prochaine législature, il serait essentiel et fondamental de rendre aux cabinets ministériels leur vocation et leur fonction initiales.

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