Ce végétal qui emballe moins
La 4e édition du Veggie Challenge a débuté il y a quelques jours. Pendant tout le mois de mars, les Belges seront invités à remplacer tout ou partie de leur consommation d’origine animale par des alternatives végétales. Un vrai défi pour la majorité des Wallons, traditionnellement moins emballés par le véganisme et le végétarisme que leurs voisins du nord.
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Publié le 04-03-2023 à 06h00 - Mis à jour le 04-03-2023 à 07h31
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Malgré les efforts de quelques start-up qui imaginent des alternatives locales et saines, plus de 7 Wallons sur 10 ne parviennent donc pas du tout à se passer de leur steak ou de leur entrecôte. Mais pour quelles raisons ?
Et qu’est-ce qui explique que les Bruxellois et les Flamands sont globalement plus "veggie friendly" ? Le pouvoir d’achat ? Peut-être…
Dans un marché fortement touché par la crise, et où les alternatives végétales sont souvent (un peu) plus chères, privilégier le tofu ou la protéine de pois requiert un plus grand sacrifice dans le sud du pays, notent les observateurs.
Mais l’argent fait-il tout ? Pas forcément, à en croire la volonté plus marquée des jeunes de se tourner vers les substituts.
Car, si notre pouvoir d’achat a un impact important sur ce que nous mettons dans notre assiette, d’autres facteurs entrent en ligne de compte. Comme la sensibilisation aux problèmes environnementaux et à l’exploitation animale ou encore la perception – voire parfois les préjugés – que l’on peut avoir des alternatives végétales.
Dès lors, plusieurs questions s’imposent. Les Wallons seraient-ils moins réceptifs aux arguments avancés par les associations de promotion du véganisme et du végétarisme ? Remettraient-ils en cause les discours scientifiques qui insistent sur l’importance de diminuer notre consommation de viande pour baisser notre impact CO² ? Considéraient-ils que le végétal n’est pas une solution d’avenir ? Ou alors auraient-ils tout simplement trop de mal à considérer qu’un burger de noix puisse être aussi bon qu’un burger de bœuf ? Difficile à dire.
Seule certitude, partagée par tous les acteurs de l’alimentaire: les substituts seront plus nombreux demain qu’ils ne le sont aujourd’hui. Et ce sera au consommateur de choisir l’alternative qu’il privilégiera.