Commentaire: le coup en trop pour Wouter Vandenhaute
À moitié K.-O. suite aux coups distribués par les supporters, Wouter Vandenhaute venait à peine de se redresser après la victoire bénéfique à Ostende, que le magazine " Humo " lui a filé un nouvel uppercut. L’hebdomadaire l’a présenté comme étant un tyran qui s’enrichit sur le dos de son club.
Publié le 08-02-2023 à 10h00 - Mis à jour le 08-02-2023 à 10h13
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La révélation, selon laquelle Vandenhaute facture 500 000 € par an à Anderlecht, est du pain béni pour ceux qui veulent sa tête. Les supporters ont d’ailleurs aussitôt répété leur exigence de le voir dégager en tant que président. Si VDH résiste à cette attaque, il est le Mohammed Ali des présidents : quelqu’un qui refuse d’abandonner et se bat jusqu’à son dernier souffle.
Lors de sa mise à l’écart en tant que “président exécutif”, Vandenhaute a déclaré qu’il aurait carrément démissionné si cela avait été mieux pour le club. Vu les révélations parues dans "Humo", on se demande comment il pourra redresser la barre. Même si la moitié des accusations est exagérée, il ne pourra plus redorer son image de président avide et incompétent. Et il devra en tout cas revoir sa rémunération à la baisse, vu qu’il a été rétrogradé au poste de président “non-exécutif”.
À juste titre, Vandenhaute se défend (en interne) en posant qu’il a injecté 24 millions € dans le club, avec son partenaire d’affaires Geert Duyck. Certes, il n’a jamais dévoilé combien des 24 millions € viennent de sa poche. Mais il estime que son geste est une preuve d’amour envers le club qu’il soutient depuis son enfance et qu’il ne s’enrichirait jamais sur le dos de son club.
Vendredi passé, Vandenhaute avait fait le déplacement à Ostende malgré la lettre de trois groupes de supporters répétant leur souhait de le voir partir. VDH est un guerrier. Il ne se cache pas et veut montrer par sa présence qu’il n’a rien à se reprocher. Ce dimanche, contre Saint-Trond, le stade entier risque de se retourner contre lui, surtout si le résultat est décevant. Pour sa propre sécurité, on lui conseille de suivre le match à la télé depuis son salon à Tervuren.
Combien de fois est-ce qu’il ne doit déjà pas s’en être voulu de s’être séparé de Vincent Kompany, qui est parti parce que Vandenhaute et Verbeke lui ont refusé plus de pouvoirs sportifs ? Avec Kompany, Anderlecht ne serait pas 10e, Vandenhaute ne serait pas si menacé, et sa rémunération n’aurait pas fuité dans les médias.
Vandenhaute pensait s’être fait un cadeau en devenant président du club de son cœur. Depuis quelques mois, il doit avoir compris que la présidence d’Anderlecht est un cadeau très empoisonné. À lui de trancher si – vu la pression gigantesque sur ses épaules et vu la souffrance qu’il partage avec son épouse – cela vaut encore la peine de s’entêter à aller jusqu’au bout de son rêve.