Cinq cents jours ou presque
Cinq cents jours. C’est à la grosse louche le temps qu’il reste avant le très attendu scrutin prévu au printemps 2024. Une triple échéance électorale (régionale, fédérale et européenne) dont la date dépend des élections européennes, fixée par le Conseil européen. Cinq cents jours, c’est beaucoup et peu à la fois.
Publié le 23-01-2023 à 06h00
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Beaucoup, quand on réfléchit aux mesures qui peuvent être mises en place durant ce laps de temps. Et les défis ne manquent pas, comme le rappelle dans ces colonnes le patron des patrons wallons. "Je pense à la réforme fiscale mais aussi à d’autres dossiers wallons liés à la formation professionnelle, au permis d’environnement, etc." détaille Olivier de Wasseige. Le Fédéral n’est pas en reste. L’Europe réclame des comptes à la Belgique dans le dossier des pensions. La réforme fiscale se fait toujours attendre alors que les déficits se creusent. Et le casse-tête de la prolongation du nucléaire n’est pas encore résolu. Sans oublier, le plus important aux yeux de la population et des entreprises, les conséquences bien réelles de la crise énergétique auxquelles il faut apporter des solutions. Autant de chantiers qui demanderont encore plusieurs semaines ou mois avant d’être initiés et d’aboutir.
Mais cinq cents jours, c’est peu aussi quand on veut dans le même temps mettre en place une stratégie électorale, lancer quelques ballons d’essai programmatiques par médias interposés ou se positionner pour séduire l’opinion publique. Tellement peu, que certains sont déjà prompts à appliquer à la lettre la dixième des Fables de la Fontaine en démarrant très tôt.
Ce qui n’a pas échappé au patron de l’Union wallonne des entreprises: "On a parfois l’impression que les politiques se soucient déjà plus des élections à venir que des chantiers en cours…"
Des propos qui font sens à l’écoute du discours prononcé hier par Ahmed Laaouej devant les militants socialistes. Le président du PS bruxellois a profité de l’instant pour adresser ses bons vœux aux Verts en les accusant de faire "de la casse sociale " au nom de l’écologie.
Une attaque en règle contre un partenaire de gouvernement qui sera concurrent au printemps 2024. Un avertissement pour faire avancer un dossier ? Ou un coup dans le dos pour se positionner ? Réponse dans cinq cents jours.