Iran : l'odieux chantage continue
Décidément, l’Iran a bien « chargé la barque » d’Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire belge détenu là-bas arbitrairement depuis le 24 février dernier.
Publié le 10-01-2023 à 20h21 - Mis à jour le 10-01-2023 à 20h22
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40 ans de prison, 74 coups de fouet, et des charges délirantes (espionnage pour le compte des États-Unis, trafic de devises, blanchiment, etc.) : décidément, l’Iran a bien "chargé la barque" d’Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire belge détenu là-bas arbitrairement depuis le 24 février dernier.
Comme lui, plusieurs Occidentaux, dont certains ont aussi la nationalité iranienne, croupissent dans les geôles du pays. C’est le cas d’au moins 7 français, ainsi que l’a confirmé la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, qui comme son homologue belge Hadja Lahbib est bien démunie pour débloquer ces situations dramatiques.
L’Iran, confronté à un soulèvement qui terrifie le régime théocratique des mollahs, s’enfonce chaque jour un peu plus dans une stratégie de la terreur, dont cette "diplomatie des otages" n’est qu’une des nombreuses facettes.
En réalité, de diplomatie il n’est guère question dans le chef de l’Iran ; conernant les détentions arbitraires il s’agit d’un odieux chantage pour récupérer certains de ses ressortissants emprisonnés en Europe. Dans le cas d’Olivier Vandecasteele, l’Iran espère un échange avec un "diplomate" condamné pour terrorisme en Belgique.
Si les parlementaires belges étaient majoritairement d’accord pour un tel échange, le droit l’a (cette fois-ci) emporté, la Cour constitutionnelle belge estimant que le traité - qui, grossièrement, permettrait un tel échange de prisonniers - ne serait pas respecté par l’Iran.
Et pour cause : que peut bien respecter un État qui tue sa jeunesse sans autre forme de procès, parce que celle-ci demande simplement à vivre sa vie hors du carcan théocratique imposé par ses dirigeants ? Un État qui estime que "l’inimitié" envers Dieu vaut la mort ? Que peut bien respecter un État qui ne supporte pas la moindre critique, surtout quand celle-ci émane d’un journal qui publie essentiellement des dessins ? (Charlie Hebdo, pour ne pas citer le fameux hebdo, a récemment publié un numéro spécial Iran, suscitant l’ire des mollahs, qui ont promis une "réponse efficace et ferme").
Pauvre Iran. Pauvres Iranien(ne)s.