Le choix des mots
Dès l’annonce de la tragédie survenue à Vaudignies, les réactions ont fusé. Ils sont nombreux.ses à avoir critiqué les termes utilisés par plusieurs journalistes, tous médias confondus, évoquant un " drame familial " au lieu d’un féminicide et de deux infanticides. Et ce avec raison. Ainsi, l’AJP (Association des Journalistes Professionnels) recommande à ses membres d’éviter certains mots, qui peuvent entraîner une " victimisation secondaire " ou encore perpétuer des stéréotypes qui tronquent la réalité: " L’assassinat d’une femme par son mari n’est pas un " drame familial " […] Les violences contre les femmes ne sont pas une " affaire privée ". Les auteurs de violences n’ont pas à être " excusés " par leurs " sentiments "…
Publié le 02-01-2023 à 06h00
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Quels que soient les mots, la douleur des proches, parents, grands-parents, enfants, oncles, tantes, cousins…. ou ami.e.s des victimes, reste indicible.
Au nom de la famille, la sœur de la dame assassinée à Vaudignies a demandé de respecter leur deuil, leur souffrance, leur "profonde tristesse et d’éviter les commentaires inutiles sur les plates-formes des réseaux sociaux ", rappelant que "ce tragique drame familial " les touche de plein fouet. Si la société, en général, se doit de peser ses paroles, les victimes et leurs proches sont libres de dire leur souffrance comme elles et ils l’entendent.