ÉDITO | Roberto Martinez, la dernière danse
C’était peut-être le dernier rendez-vous de la génération dorée de la Belgique, même si la plupart des joueurs, parmi les anciens, ont déjà annoncé leur volonté de poursuivre avec les Diables rouges.
Publié le 01-12-2022 à 20h15 - Mis à jour le 01-12-2022 à 20h24
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La sortie, et cette élimination dès la phase de poules, est tout de même frustrante, voire moche, osons le mot. L’aventure a été belle, pour un temps au moins, avec Roberto Martinez qui a, lui, annoncé son départ de son poste de sélectionneur. Éliminés de la Coupe du monde avec un seul but marqué, une première dans l’histoire de la Belgique en Coupe du monde, les Diables vont quitter Doha ce vendredi après-midi avec des regrets pleins les valises.
Le regret de ne pas avoir gagné un trophée, d’abord. Ils ont joué deux demi-finales, mais surtout celle de la Coupe du monde 2018, qui restera le tournoi où ils ne sont pas passés loin. La troisième place en Russie restera comme le meilleur résultat. La Ligue des Nations, et la défaite contre la France, toujours, a été un autre rendez-vous, mineur certes, qui a rappelé des mauvais souvenirs, et confronté cette équipe à son plafond de verre, quelques mois après une élimination en quart de finale de l’Euro 2020 contre l’Italie.
Le regret de finir la Coupe du monde comme ça, ensuite. Les Diables rouges sont arrivés au Qatar des interrogations plein la tête, au sujet de la défense, de l’état de santé de Romelu Lukaku ou du manque de rythme d’Eden Hazard. Quand il faut ajouter à cela le doute et les rumeurs, qui se sont introduits en cours de tournoi, cela faisait trop pour une équipe sur le déclin, où les jeunes n’ont pas encore eu l’autorisation de s’asseoir à la table des grands.
La montée de Jeremy Doku, tardivement dans le tournoi, peut être un regret de plus, et il est permis de se demander pourquoi Roberto Martinez a tant attendu pour le lancer. Le technicien espagnol a tenté un coup de poker pour finir, une sorte de quitte ou double. Les plus optimistes diront qu’il est passé à un poteau de la qualification. Les plus pessimistes se demanderont pourquoi il n’a pas posé des choix plus forts, avant.
Le futur de Roberto Martinez ne sera pas un débat puisqu’il a annoncé lui-même son départ, quelques minutes après l’élimination. C’était sa dernière danse. Et pour les joueurs ? L’Euro 2024, dans un an et demi, offre un horizon qui est à la fois loin et proche.
