Climat: les jeunes ne font plus confiance aux adultes
Le JDE (Journal des enfants) fête ses 30 ans. Pour l’occasion la rédaction a questionné près de 1 500 jeunes de 7 à 17 ans. Avec, en fil rouge, cette question: qui sont les jeunes en 2022 ?
Publié le 01-12-2022 à 06h00 - Mis à jour le 01-12-2022 à 08h56
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Un chiffre du sondage du JDE a particulièrement retenu notre attention: un tiers d’entre eux nous ont répondu être inquiets pour leur futur. Une tendance qui nous interpelle forcément en tant que journalistes, enseignants, parents, adultes. Ce qui se cache derrière ce sentiment ? Plus que les problèmes matériels liés au pouvoir d’achat, c’est le climat, la guerre, la pauvreté dans le monde qui sont au cœur des préoccupations.
Rupture de confiance
Un constat qui, avouons-le, n’est pas une surprise totale. Les marches pour le climat nous avaient donné un bon indicateur de l’état d’esprit de la jeunesse. Le problème est connu, les solutions, pas vraiment. Pire, les enfants qui font confiance aux adultes à 84% deviennent des ados qui ne sont plus convaincus qu’à 46% de notre action pour "leur assurer le futur le plus beau possible." Il y a clairement rupture de confiance.
Alors que faire face à une jeunesse en proie aux doutes ? Comment accompagner la nouvelle génération JDE ? Deux pistes ont été avancées avec Alexandre Heeren, psychologue rencontré à l’occasion de l’analyse des résultats: leur permettre d’être acteur du changement et les informer.
Deux pistes
En tant que journalistes au JDE, nous tentons de leur donner des clés pour comprendre les enjeux du moment. C’est la mission du JDE: expliquer l’actu, toute l’actu, sans tabou, aux jeunes lecteurs. En les considérant comme des citoyens à part entière, en droit d’être informés, eux aussi. De la même manière, l’autre conseil que nous pouvons suivre, comme journalistes et comme adultes, c’est de nourrir l’espoir des enfants et des ados en leur permettant d’être en action. Leur montrer que face aux enjeux climatiques, aux guerres, à la pauvreté… ils ont aussi une marge de manœuvre, certes petite, mais réelle. Ils peuvent ainsi décider de prendre le bus, convaincre leurs parents de consommer autrement, soutenir une ONG. Simplement de se mettre en mouvement, pas après pas. Et pourquoi pas inspirer les adultes à en faire autant et même plus, quitte à les bousculer ?