Un service précieux
Ce lundi, « L’Avenir » publie le premier reportage de sa série d’été consacré à ces travailleurs trop souvent oubliés. Ceux-là mêmes que l’on ignore parfois tant leur profession est jugée peu sexy, pénible voire répugnante pour certains.
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Publié le 04-07-2022 à 06h00
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À l’instar de ce que faisait Mike Rowe dans son émission Dirty jobs ("Sales boulots", en français) diffusée sur Discovery Channel au milieu des années 2000, la parole sera ainsi donnée jusqu’à la mi-août à six corps de métier différents dont le quotidien étonne parfois autant qu’il ne remet en perspective notre échelle de valeurs.
De l’importance quasi vitale du travail des éboueurs à l’utilité de celui des abatteurs, les exemples soulignant la nécessité de ces "sales boulots" ne manquent pas.
Mais alors que l’on sait tous que notre société ne peut pas tourner sans égoutiers, pourquoi la profession a-t-elle tant de mal à recruter dans certaines communes?
De même, pourquoi n’y a-t-il toujours aucune formation officielle pour devenir taxidermiste? Ou encore pourquoi les autorités mettent-elles tant de temps à tracer les contours légaux du métier de thanatopracteur?
Dans une société où tout est lisse et rien ne dépasse, les métiers dits "sales" méritent-ils d’être marginalisés? Poser la question, c’est sans doute y répondre. D’autant plus que derrière ces professions, ces gants et ces tabliers se cachent des hommes et des femmes dont le courage et la serviabilité forcent le respect.
Loin de se plaindre de leurs tâches parfois ingrates ou de leurs horaires décalés, Alain, Mickaël, Ben et les autres avancent tous avec le même objectif: faire de leur mieux pour contenter leur prochain.
Car, comme le résume Jonathan, éboueur à Frasnes-lez-Anvaing, " notre récompense, c’est surtout de savoir que l’on rend un service précieux ".
Dès lors, à tous ces travailleurs de l’ombre, un seul mot vient à l’esprit: merci! En espérant, un jour, que leurs mérites seront (encore) plus reconnus.