Le Standard, Michel Drucker et la réforme du travail dans le même Presse-Citron

Les réformettes du marché du travail

J'ai parcouru les réformes du marché du travail, présentées fièrement comme "un moment fort de la législature". Les livreurs genre Uber et Deliveroo " devront être assurés". Quoi? Ils ne l'étaient pas? On pourra faire l'équivalent de sa semaine en quatre jours plutôt que cinq. Et pourquoi pas en trois jours, qu'on retrouve des horaires dignes d'un Zola? Je lis aussi que le "droit à la déconnexion" est reconnu. Quoi? Contraindre les gens à répondre aux mails hors des heures de boulot n'était pas illégal? Cette réforme, c'est juste des ajustements tombant sous le sens. Rien de novateur ou de socialement créatif. Et de la part du gouvernement… le service minimum.

Fais attention à toi, Michel!

Michel Drucker sera le 24 février sur une scène bruxelloise pour un spectacle en solo. Il y évoquera (notamment) ses soucis de santé, ce cœur tout neuf qu'on lui a refait, ce personnel médical envers qui il est si reconnaissant. Espérons pour lui qu'il n'ait pas de pépin sur scène car, en plus de la pénurie d'infirmiers, avec les quotas absurdement stricts de l'Inami qu'impose le fédéral, si on crie "Y a-t-il un médecin dans la salle? ", il n'y aura quasi aucune chance qu'on réponde "oui!"

L’Ukraine, ce somptueux mât de cocagne

Cela fait des jours qu’on parle d’une invasion possible de l’Ukraine par Poutine, mais sans vraiment s’intéresser à ce pays que préside un comédien, dont on imagine les villes tristounettes et les paysages enneigés. Et puis on apprend que l’Ukraine est la première réserve de minerai d’uranium en Europe, la deuxième de titane, que le minerai de fer, le mercure et le manganèse y abondent, que c’est le premier exportateur d’huile de tournesol, le second producteur mondial d’orge, etc. On comprend alors que le conflit ukraino-russe est plus qu’une querelle entre voisins susceptibles. Et qu’il vaut largement la mobilisation de quelques… centaines de militaires belges.

Des pépites comme s’il en pleuvait

Dans le genre "mot dont on abuse", il y a "pépite". Vous avez remarqué? Au départ, c'est un morceau d'or naturel, une rareté donc. Au figuré toutefois, tout est pépite. Cette chanteuse débutante de The Voice? Une pépite! Cet humoriste qui fait rire (ça arrive)? Pépite lui aussi. Ce footballeur au dribble déroutant? Une pépite que les grands clubs vont "s'arracher". Sans parler de ces start-up qualifiées de pépites entrepreneuriales, de ces nouvelles séries Netflix ou autres qui sont forcément des pépites. Au secours, il pleut des pépites! On croule sous les pépites! Le problème à la longue: comment distinguer les pépites authentiques… des contrefaçons?

EN BREF

NOTRE ABBALAND A NOUS

Le groupe Abba rêve d’Abbaland, un parc d’attractions à sa gloire. Et chez nous? Pourquoi pas un Stromaeland, un Angeleland, un JCVDland, un Grandjojoland…? Encore que le Grandjojoland, ça existe déjà, ça s’appelle la Belgique.

TOUT CE CONVOI

Trente ministres de la Défense étaient au QG de l’OTAN à Bruxelles mercredi. C’était l’autre Convoi de la liberté.

PETITS FUTES!

Ayant lu que l'électricité était " moins chère en France ", des milliers de Belges ont traversé la frontière et dévalisé les magasins d'électroménager.

AND THE WINNER IS

Je lis qu’il existe dans le monde des festivals… du film de pêche à la mouche. Et ça se passe comment, leur cérémonie des Magritte? On change les bobines aussi?