Covid: le calme avant le tsunami ?
Sommes-nous dans cette période qui précède un tsunami, ce moment où la mer se retire, juste avant qu’une énorme vague nous submerge? Depuis quelques jours, on touche du bois. Nous voilà bientôt sous la barre des 10 000 contaminations par jour (on était à 18 000 début décembre); le nombre d’admissions à l’hôpital pour coronavirus a diminué de 22% en une semaine.
Publié le 20-12-2021 à 09h31
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Des chiffres qui laissent penser que la quatrième vague est passée et que vaccination et gestes barrières ont permis de limiter la casse chez nous. Munis de nos masques et CST, nous filons vers les fêtes la fleur au fusil. Nous avons même allègrement battu notre record de transactions électroniques dans les magasins avec 20 734 opérations samedi à 11 h 42.
De l’insouciance? Un positivisme démesuré? Un baroud d’honneur avant le prochain Codeco, mercredi? Les virologues marquent leur plus grande inquiétude sur l’émergence du variant Omicron, dont le taux de propagation est cinq fois supérieur à celui du variant Delta. Chez nous, le nombre de contaminations par ce variant double tous les trois jours. Partout ailleurs, sa fulgurance a poussé les États à prendre des mesures drastiques. Aux Pays-Bas, le gouvernement a annoncé un reconfinement immédiat, privant tous les habitants des dernières courses de Noël. En Irlande, bars et restos fermés à 20 h; au Danemark, ce sont les théâtres, cinémas, musées et parc d’attractions; en Allemagne, les experts plaident pour une réduction urgente des contacts. À Londres, où Omicron est déjà dominant, le gouvernement prévoit d’interdire les rassemblements en intérieur après Noël pendant deux semaines pour briser la vague.
Et chez nous? À l’heure actuelle, rien ne laisse penser qu’on se prépare à affronter un tsunami. La ministre wallonne de la Santé a même affirmé ce week-end que la perspective d’un nouveau confinement n’était pas sur la table du gouvernement. S’il est vrai que la Belgique est mieux parée que ses voisins au niveau de son taux de vaccination (30% de 3e dose chez nous pour 10% aux Pays-Bas), cela sera-t-il suffisant pour éviter le tsunami tant redouté par nos voisins?
On a du mal à croire que les mesures prises pas nos voisins ne font pas partie des scénarios envisagés. Encore quelques jours dans une certaine insouciance avant de savoir à quelle sauce nous allons être mangés lors des prochains réveillons.