671 emplois menacés à Liege Airport : trou d’air dans le cockpit
L’annonce est tombée ce mardi comme un coup de massue sur la région liégeoise: Fedex, ex-TNT, veut supprimer 671 emplois à Liege Airport. Mais aussi rétrograder son implantation liégeoise dans la hiérarchie de la multinationale américaine au profit de l’aéroport parisien Charles De Gaulle.
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- Publié le 19-01-2021 à 21h32
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Une décision surprenante, d’autant plus inattendue que l’activité à Bierset a été dopée l’an dernier par la crise du coronavirus.
C’est une pépite dans le cockpit de l’économie wallonne.
Au-delà de l’impact pour la Cité ardente, l’annonce de Fedex constitue surtout un coup dur pour l’économie wallonne dans son ensemble.
L’aéroport liégeois, «c’est une pépite dans le cockpit de l’économie wallonne», s’exclamait encore Willy Borsus en novembre dernier. Un fleuron qui apportait à l’économie du sud du pays «une valeur ajoutée brute estimée à plus de 267 millions en 2018». Et qui donnait du travail à 9 000 personnes, principalement en région liégeoise. Des emplois réputés durables, enchérissait Jean-Luc Crucke, le ministre wallon en charge notamment des Aéroports.
Demain, cet «écosystème dans et autour de l’aéroport» risque pourtant d’être mis à mal. Comme l’est aujourd’hui celui de Gosselies, l’autre grande réussite wallonne de ces quinze dernières années. La crise du coronavirus est venue y couper net une croissance constante. Après une année 2019 record, l’aéroport carolo est aujourd’hui déserté (-70% de fréquentation).
Ce coup d’arrêt pourrait ne plus être dans quelques mois qu’un mauvais souvenir, si l’intensité de l’épidémie devait libérer à nouveau ces millions de touristes en mal d’escapades. Tout comme pourrait être très rapidement remplacée la multinationale américaine par le géant chinois Alibaba, dont l’installation est prévue à Liège.
Ces deux réalités viennent en tout cas rappeler que le redressement wallon est fragile et qu’il peut être mis à mal par un grain de sable, sanitaire comme à Charleroi ou purement stratégique, comme dans le cas liégeois. Une piqûre de rappel au moment où la Wallonie réfléchit à son avenir avec son plan Get up Wallonia.