Le bon rythme

Cependant, de nombreux experts estiment que les élèves et enseignants sont souvent très fatigués fin octobre et au carnaval. Et les vacances estivales sont trop longues, à un point tel qu’elles entraîneraient une perte importante d’apprentissage qu’il faut compenser par des révisions à la rentrée en septembre.

Prenez l’exemple de cette année: huit semaines de cours entre la rentrée et la Toussaint, dix entre Pâques et la fin juin, mais seulement cinq entre carnaval et Pâques. Une disparité sans autre logique que celle de coller au calendrier des fêtes traditionnelles.

Pourtant, des études ont démontré depuis plusieurs années que le meilleur tempo scolaire serait d’alterner sept semaines de cours et deux semaines de récupération à la fois physique et mentale. En fixant notamment deux semaines de repos fin octobre et au carnaval tout en rabotant de deux semaines les vacances d’été.

Lors de journées de réflexion dans le cadre du Pacte d’excellence, en 2018, ce scénario 7-2 avait été longuement étudié et avait reçu un a priori très favorable.

Caroline Désir (PS), la ministre de l'Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles en place depuis un peu plus d'un mois, estime également que ce chantier des rythmes scolaires ne peut plus être reporté continuellement. «Tout le monde le sait, l'année scolaire est mal balancée entre périodes de cours et de congés. Quand la période de cours est trop longue, les élèves deviennent ingérables, et les profs n'en peuvent plus, déclarait-elle quelques jours après sa désignation. Je suis très ouverte à la réflexion mais je ne déciderai pas seule évidemment.»

Ce dossier tabou sera-t-il prochainement mûr afin d’être définitivement tranché? On peut l’espérer.