Au menu du Presse-Citron, un peu d’El, du homard et du Charles Michel
Pourquoi Charles Michel s’est-il soudain enfui à l’Europe? Pourquoi ça ne sert à rien de penser qu’on a décapité l’État islamique? Comment cuire les homards sans être trop cruel?
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- Publié le 01-11-2019 à 16h47
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1.«Jobber jobber jobber!»
Pourquoi Charles Michel a-t-il soudain quitté le 16 rue de la Loi pour «s'immerger» dans sa présidence du Conseil européen (4 réunions par an). Mais parce qu'il doit «européaniser» sa communication! Ben oui, « Jobs jobs jobs», en letton c'est «Darbs darbs darbs»; en polonais, «Praca Praca Praca»; en norvégien «Jobber jobber jobber»; en catalan (sait-on jamais!) « Feina feina feina ». Et «Taxshifft » en danois, c'est «Taxflytte» et en allemand c'est… «Steuerverschiebung »…
Pfff, de fait, y’a du boulot!
2.L'Union avare des entreprises

Forte revendication de la FEF: que les stages d'étudiants soient rémunérés. Le tabou est enfoncé: pourquoi les entreprises bénéficierait-elles à perpétuité d'une main-d'œuvre gratuite qu'on peut asservir tranquillou au prétexte qu'elle vient se former? À l'inverse, l'étudiant serait responsabilisé par la rémunération. De suite, le patron de l'Union Wallonne des Entreprises se braque: «pas question»! Sur la photo illustrant son interview, il a les gestes de «L'Avare» de Molière.
Trop rarement dénoncée, la condescendance paternaliste continue de régner!
3.Avec mon cœur de worker

Les mots incluant «work» ou «working », ça devient saoulant. Il y a le «homeworking», traduction «travailler chez soi», c'est plus chic en anglais. Tout comme l'«afterwork» est plus grisant que «l'apéro à la sortie du boulot». Le «networking», c'est jamais que du réseautage. Allongeons la liste! Aujourd'hui, je suis en «office working » (je suis au bureau). Puis je serai en «working week-end» (de garde dimanche).
Un jour je serai en «post working life» (à la retraite) ou alors en «out of working» (au Forem)!
4.Homard chéri!

Une députée MR veut que, pour être moins cruel, on « étourdisse les homards avant de les ébouillanter». Déjà, il faut avoir les moyens d'en manger. Ensuite, comment ça s'étourdit un homard? Faut viser entre les deux yeux?
Enfin, pas de discrimination: étourdissons aussi les moules!
5.Le dernier mot (en anglais) de Jean-Claude Juncker
Aigri par le Brexit, le président sortant Jean-Claude Juncker n'a pas prononcé un mot d'anglais lors de ses adieux (larmoyants) à la Commission européenne.
Sauf un dans la phrase: «Garçon, un autre whisky!»
6.Le chef de l'El, il s'appelle «reviens»

Comme quasi tous les ans, les USA sont fiers d'avoir «tué le chef de l'El, l'état islamique». Détail croustillant: «Une source kurde avait réussi à lui dérober un slip qui a permis de mener à bien un test ADN » (la marque du slip n'a pas été révélée)! On devrait dire: «On a encore tué le chef de l'El». Car à chaque fois qu'on le tue (ou qu'on croit le tuer), il en revient un autre, qui perpétue ses noirs desseins.
Les chefs de l’El, c’est comme les doyennes de l’Humanité: lorsqu’une décède, une autre prend sa place.