Un siècle plus tard
Sophie Wilmès est donc devenue la première femme à occuper la plus haute fonction politique fédérale en Belgique: une belle vitrine pour les libéraux mais, surtout, une belle victoire pour les femmes et l’égalité des sexes. Car il était temps…
- Publié le 29-10-2019 à 07h00
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Nonante années; neuf décennies: dimanche, il y avait quasi un siècle qui s’était écoulé depuis que, le 26 mai 1929, le tout premier scrutin législatif au suffrage universel (masculin!) avait élu une femme au Parlement. Militant sous la bannière du POB (parti ouvrier de Belgique, ancêtre du PS), Lucie Dejardin fut ce jour-là la première à gagner les faveurs de l’électorat et obtenir ainsi un poste de députée au sein de la Chambre.
Avant elle, la libérale Marie Janson, issue d’une famille très engagée sur le plan politique, avait été la première femme à faire partie d’une assemblée politique au niveau national puisqu’elle fut, dès 1921, intégrée au Sénat grâce au processus de la cooptation.
Plus récemment, la chrétienne-démocrate Marguerite De Riemaecker-Legot était devenue la première femme nommée dans une fonction ministérielle, héritant du portefeuille de la Famille et du Logement en 1965.
Sophie Wilmès est donc entrée dans l’histoire politique de notre pays. Mais que cet arbre ne masque pas la forêt: à ce jour, seuls 18 postes de ministre sur les 52 (34,6%) que compte le pays – tous gouvernements confondus – sont occupés par des femmes…