Il faut sauver le touriste belge!
Il y a des détresses qui ont meilleure presse que d’autres. Et par exemple celles de ces pauvres «touristes belges qu’il faut rapatrier ».
Publié le 24-09-2019 à 16h51
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De suite, les médias se mobilisent, envoient des reporters dans les aéroports, à Bruxelles, Charleroi voire même dans les «destinations ensoleillées » où les intéressés se retrouvent coincés, Tunisie ou Baléares.
Et là, en ouverture des JT, les micros se tendent vers tous ces compatriotes « pris au piège» ou «pris en otage», comme c'est le cas cette semaine avec la faillite du voyagiste Thomas Cook. Il y a comme une empathie immédiate.
Nous nous projetons sur ce touriste belge en t-shirt et bermuda qui, après avoir dûment payé son «all inclusive », pensait vivre un séjour de rêve garanti sur catalogue avec double bed extra-large, plage privée et buffet à volonté, ce vacancier innocent qui se retrouve victime désarmée d'un tour-opérateur imprévoyant et que tente même de racketter son hôtelier.
C’est tout juste si certains n’organisent pas des cagnottes pour le rapatriement
Alors que nous peinons à nous identifier au migrant rejeté, au Bahaméen dévasté par un ouragan voire même à l'employé belge de Thomas Cook qui va perdre son job, par effet miroir, ce drame des fins de vacances «cauchemardesque » semble nous toucher au plus haut point.
C’est tout juste s’il ne se crée pas des cagnottes de soutien, un crowdfunding! On en arriverait presque à réquisitionner des yachts, des bateaux de pêche ou des avions de tourisme…
Mobilisation générale: Il faut sauver le touriste belge!