Sauvons DaarDaar
Comment la crise du gouvernement Michel est-elle perçue en Flandre? À quel jeu joue la N-VA? Que pensent les Flamands du nouveau casting Michel 2?
Publié le 12-12-2018 à 06h00
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Vote de confiance ou pas? Ce qu’en disent les éditorialistes flamands… Pour permettre à un public non néerlandophone de prendre le pouls des 6,3 millions de Belges qui vivent de l’autre côté de la frontière linguistique, l’idéal serait de se plonger chaque jour dans l’univers médiatique flamand. Ce que personne ne fait. Ou si peu.
Un vide comblé par l «DaarDaar», une plateforme qui publie chaque jour les traductions des articles et éditoriaux de journaux nationaux et régionaux les plus percutants du nord du pays.
Depuis plus de 3 ans, «DaarDaar» jette ainsi des ponts entre les deux communautés. Un travail professionnel réalisé par des passionnés de l’information pour fournir un travail digne d’un vrai service public, en proposant gratuitement des traductions irréprochables sur un site de qualité et facile d’accès. Il permet ainsi à un public de plus en plus nombreux de ne pas se limiter à une vue partielle de l’information.
Aujourd’hui, «DaarDaar» est menacé de disparition.
Les subventions publiques (Région wallonne, Fondation Roi Baudouin…) et les fonds de généreux donateurs (à travers un crowdfunding) ne suffisent plus à garder le cap. «DaarDaar», qui a toute sa place dans notre univers médiatique pour permettre à nos deux communautés de mieux se comprendre, est, comme tous les médias, confronté à la monétisation d’une information qu’il veut continuer à offrir gratuitement.
Dans l’attente d’une intervention providentielle, sa situation financière est aujourd’hui critique. Le site a déjà dû revoir la voilure et réfléchit à son organisation, sa stratégie et son modèle économique.
Soutenu par une vingtaine de personnalités belges, il lance aussi un appel aux dons, que nous relayons ici.
Car à un moment où, plus que jamais, nous avons l’impression que les enjeux politiques nous dépassent et que les deux grandes communautés du pays vivent dans un monde différent, toute initiative permettant de mieux comprendre les réalités de chacun doit être considérée comme un engagement et un soutien au pluralisme et à la démocratie.