Une ministre de la Culture qui ne coûterait rien ? C'est possible !
Comment faire pour que le remplacement de Joëlle Milquet par deux nouvelles ministres ne soit pas une charge accablante pour le contribuable? Nous avons plein de solutions à proposer...
Publié le 18-04-2016 à 09h58
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Il y a depuis ce matin une polémique sur le coût du remplacement de laministre de l'Enseignement et de la Culture Joëlle Milquet non pas par une maisdeux ministres, l'une pour l'Enseignement, l'autre pour la Culture.
Une opération dontlecdHgarantit mordicusque par un subtiljeu de synergie entre cabinets, elle nenous coûtera rien.
Ce n'est toutefois pas l'avis du GERFA (Groupe d'étude et de réforme de la fonction administrative)qui évalue à602.000 euros annuels le coût d'un nouveau ministre. Le "package" incluant le salaire brut de l'intéressé, les cotisations sociales, le fonds de pension,le personnel d’entretien, la voiture de fonction, les bureaux etc...
Le cdH pourtant persiste à dire que non,l'opération sera "blanche" et la nouvelle ministre de la Culture, Alda Greoli, amême donné rendez-vous à la presse dans quelques mois pour le vérifier.
Comment faire pour qu'unnouveau ministrene coûte presque rien? Nous avons réfléchi, de fait, ily a plein de solutions très économiques, surtout pour une ministre de la Culture.
Onpourrait créer eneffet le concept de "ministre Uber".
L'idée, c'est que la nouvelle ministregarderait un métier normalement rémunéré, peut-être à temps partiel. Ensuite,après ses heures, elles'occuperait de la Culture selon les préceptes de la nouvelle économie participative.
De toute façon, la Culture, c'est souvent le soir que çase passe, non? Spectacles au théâtre, avant-première des films belges, concerts, vernissage des expos.... C'est donc totalement compatible avec une autre activité.
La ministre low-cost seraitpayée à la prestation et sollicitée via une "appli",avec un statutd'indépendante complémentaire. Voilà quicoûterait beaucoupmoins cher aux finances publiquescomparativement à un salaire complet.
Elle n'aurait pasde véhicule de fonction et se déplacerait à bord d'unevoiture "partagée"en provinceou sur un vélo public à Bruxelles.
Pas besoin de bureau "classique" non plus. L'avenir est au travail mobile. Un bon PC portable, un smartphone dernier cri. Et on peut travailler partout où l'on se trouve, depuis n'importe quel bistrot d'artistes ou cafétéria de musée, de quoi rester en immersion culturelle permanente.S'il le faut,unespace de coworking convivial pourrait même être envisagé avec la consoeur chargéede l'Enseignement.
Pas non plus besoin de "personnel d'entretien" salarié. Attaché de presse, chef de communication ou conseillerspersonnels, on engagera des passionnés prêts à consacrer du temps bénévolement. Ils seront comblésde voir des spectacles et des films "à l'oeil" et seront payés en selfiesavec les artistes rencontrés.
La ministre "gratuite"n'aura pas non plus de "frais de bouche". Commelespique-assiettesqui hantent les coulisses du monde culturel,elle sesustentera dansles innombrables cocktails ou buffets qui accompagnent la plupart des événements culturels et assimilés.
Pourles frais de relooking et représentation, il ya une solutiontoute trouvée:comme pour les émissions de télé (même celles de service public), on solliciteradessponsors. A chaque fois que la ministreapparaîtra, on précisera qu'elle est habillée par Untel et coiffée par Unautre.Une façon comme une autre devaloriser lestalents de la FédérationWallonie-Bruxelles.
Pour le déplacement au prochain Festival de Cannes, elle pourra toujours partager la voiture avec l'un des nombreux jeunestalents du cinéma belgequi descendent sur la Croisette pour tenter de trouver des contacts.
Sur place, on lui trouvera bien un Airbnb à tarif modique. Inutile de réserver une suite au Carlton ou au Majestic s'il n'y a en prime que les Dardenneàencourager sur place ! Et puis c'est bien connu, on ne va pas à Cannes pour dormir !
Avec tout ça, on sera loin des 602.000 eurosannuels annoncés par le Gerfa.
Et si c'est vraiment efficace, on pourraélargir l'expérienceà d'autres éminences.