Naufrage du Titanic : Jacqueline Galant doit-elle démissionner?
Quand on est enseveli à ce point sous une image de désordre et d'incompétence, ça doit pas être très marrant d'aller au boulot le matin.
Publié le 14-04-2016 à 10h03
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Je ne sais pas vous, mais depuis ce matin, à tout moment, je m'attends à voir tomber la nouvelle "démission de la ministre Galant".
Ce n'est pas que je la souhaite ou que je m'en réjouisse. Ce n'est rien de personnel. C'est juste que tout le mondeguette la nouvelle, qui semble inéluctable.
Parmi d'autres, le coprésident d'Ecolo a déclaré "je ne vois pas comment MadameGalant pourrait encore être ministre à la fin dela journée". Bon, ben, ilreste encorequelques heures.
Il paraît qu'en Chine, les bookmakers misent des fortunes, les uns sursa démission, les autres surson maintien.
Je lis aussi dans un journal ce matin qu'elle est "sur la sellette".Mais "sur la sellette", nel'était-elle déjà il y a trois mois, six mois, un an, deux ans? Elle doit être drôlement usée la sellette ! Va falloir la remplacer !
La ministre Galant, sans vouloir ni la plaindre ni l'excuser, personne ne voudrait être à sa place pour l'instant.Quand on est "dans la tourmente" à ce point, quand on incarne le niveau 5 de l'incompétence,çadoitpasêtretrès marrantd'aller auboulot le matin, et d'affronter le regard des gens dans la rue ou l'ascenseur.
Je medemande même si avant çaelle a eu le courage d'allumer la radioou de parcourir les journaux.
Rien que ce matin, elle aura appris du patron démissionnaire de sapropre administration, un dénomméLedoux (tu parles !), queses méthodes relevaient de la Gestapo, qu'elle ne comprenait pas les enjeux desdossiers et qu'en gros, tout dansson cabinet dysfonctionnaitetqu'elle ferait mieux de s'en aller.
Huitheures du mat', lavoilàdéjà dans les cordes. Il y en aqui ont "burnouté" pour moins que ça.
Au tout débutdeson mandat, on s'en souvient, elle s'était emmêlée dans les chiffres d'économiesde la SNCB, annonçant des montants contradictoires à quelquesheures d'intervalle. On avait ironisé alorssur sesproblèmesde calculette.On découvrait une nouvelle ministrevenuede Jurbise,aux épaules de déménageurs, etdont lestyle"sans chichi" inspirait une certaine indulgence amusée.
Mais ce n'était rien parrapport à tout ce qui est arrivé ensuite, de l'affaire Clifford-Chance (où elle s'était trompée "debonne foi" avaitplaidé Charles Michel) au RER wallon en rade. Chaque jour ou presque, sauf drames exceptionnels, l'actu nous amis "du Galant" au menu.
L'avantage d'avoir tant quede casseroles,c'est qu'on ne les distingue plus, ça devient une sorte de bruit de fond continu.
A présent,c'est la sécurité del'aéroport de Zaventem qui aurait été négligée, malgré les avertissements de l'Europe. Etle divorceavec son administration qui est consommé.
Que va-t-on apprendredans les heures qui viennent? Que le naufrage du Titanic, c'est soncabinet qui n'a pas entendu les messages de détresse ?Que Tchernobyl, c'est elle qui gérait la sécurité de la centrale?
Tant qu'à multiplier les Commissions d'enquête parlementaires, il serait peut-être utile d'en faire une rien sur sa gestion ministérielle assez originale. Une autreafin desavoir pourquoi,autour d'elle, on persiste à la maintenir en place.
Peut-être que dans le gouvernement "suédois", ils préfèrent la garder comme bouc émissaire et souffre-douleur. Peut-être qu'ils se disent : "gardons-là, à côtéd'elle, on paraît presque compétents".
Peut-être qu'au MR (oùon parle d'un "début de ras-le-bol", ah quand même !), personnen'a envie degérerles bouchons, les trains en retard, les survols de Bruxelles et le RER qui ne sera jamais terminé.
Pas sûr qu'on la laissera démissionnerfinalement...Le "Galantgate", c'est pas terminé !